Hayate est un jeune asiatique d'un mètre quatre-vingt cinq et de plus de soixante-douze kilos. Il a la particularité de paraître plus vieux qu'il ne l'est. Sa longue chevelure noire lui tombe jusqu'en bas du dos. Elle est souvent attachée en une longue natte. Sa peau est blanche et bronzée, douce et belle. Ses pupilles sont aussi noires que ses cheveux, comme les ténèbres. Le regard du jeune homme est impassible et indescriptible. Hayate conserve toujours un visage sérieux. Il ne laisse jamais transparaître ses sentiments, à part des sourires. Cet un être qui semble aimer se faire discret et oublier. Sa carrure, pour un homme, est malgré tout impressionnante. Étant un artiste martial, il pratique souvent des entraînements visant à améliorer sa force physique. Le torse nu, cet un bel asiatique musclé et attirant. Son style vestimentaire est surtout composé d'uniformes, de kimonos, de longues vestes. Lorsqu'il se déplace, il préfère porter des vêtements noirs ou souples, privilégiant la discrétion.

Hayate est un garçon réfléchi et sérieux. Il réfléchit toujours avant d'agir. Il n'aime pas les actions inutiles comme s'énerver, crier ou courir. Ses actions sont toujours calmes et silencieuses. Le jeune asiatique n'affiche pas ses sentiments en public et les renferment en lui-même. Selon lui, montrer ses sentiments comme pleurer en public est le comportement d'une femme et un homme se doit d'être fort et assumer ses responsabilités. La vie est pris au sérieux pour Hayate. Il serait incapable de laisser une personne mourir devant ses yeux sans agir. Cet un être courageux qui brave le danger. Hayate n'est pas l'un des hommes les plus intelligents du monde mais a une volonté de fer. Il répond facilement aux provocations qu'on lui lance mais reste insensible aux insultes. C'est une tête de mule car une fois qu'il a une idée dans la tête, rien ni personne ne peut l'arrêter. Hayate tient beaucoup sa liberté et n'aime pas tout le temps recevoir des ordres. Cependant, c'est un gentil garçon qui obéit souvent aux règles imposées et à ses ainés. Enfin, Hayate est fier des arts martiaux qu'il maîtrise et n'hésitera pas à faire une petite démonstration de ses talents. En résumé, c'est un adolescent mature qui mesure la gravité de ses actes.

Je suis né le 16 mars 1996 dans un hôpital japonais. Mes six premières années d'existence se sont déroulées sans mon père. C'était un homme invisible qui n'avait que son travail à la tête. C'était un scientifique de renom qui travaillait dans une organisation étrangère et inconnue. Quant à ma mère, c'était une femme qui n'avait que l'argent en tête. Dans notre maison, elle possédait son propre espace personnel, c'est-à-dire un énorme bureau constitué de plusieurs ordinateurs. Elle était gérante d'une énorme entreprise qui occupait totalement sa vie. Deux femmes et un homme, ses assistants, l'aidaient dans son travail. Depuis notre demeure, ils organisaient tous à l'aide d'internet. Je n'avais que pour moi une nourrice qui s'occupait vingt quatre heures sur vingt-quatre de moi. C'était la seule personne que je voyais chaque jour. Cependant, je n'ai établi aucun lien avec elle pendant mon enfance. Elle n'était pas vraiment communicative ni affectueuse. C'était une femme qui ne faisait que son boulot après tout. Elle vivait chez nous, elle-aussi. Elle n'avait aucune vie sociale.

A l'âge de six ans, mes parents m'ont mis dans une école privée, soi-disant pour que je devienne l'élite de notre société. Ils avaient en plus de ça engagé un professeur pour m'apprendre des choses en plus. J'avais également oublié son nom comme avec ma nourrice. Il se fichait totalement de mon existence. Ma vie sur Terre était ennuyante à en mourir. Je me demandais maintes fois ce que je faisais là, dans ce monde. A l'école, j'étais un jeune enfant mince aux longs cheveux noirs. On me traitait de fille. C'était surement dû à mon apparence. J'ai rapidement été l'un des élèves les plus studieux de ma classe. Mes professeurs m'aimaient pour mon sérieux, mes camarades me détestaient parce que je plaisais aux filles. Lorsque l'on a huit ans, on ne pense pas vraiment à sortir avec une fille. Un garçon comme moi pensait plus à jouer à la console ou aux cartes. Mais je ne me doutais pas du drame qu'il allait prochainement se poursuivre.

Mes parents sortaient fréquemment en soirée à deux. Ils ne m'avaient jamais invité aux fêtes ou aux conventions auxquelles ils étaient invités. Pourtant, j'étais leur fils. Au cours de ma vie, ils n'ont jamais fait preuve d'affection à mon égard. Jamais une seule fois. Je leur en voulais de ne pas avoir passé plus de temps avec moi. C'était surement à cause de cela que j'étais renfermé et timide avec les autres enfants. Lors d'une soirée où mes parents ont été invités, un motard ivre a percuté leur voiture en pleine route. L'accident avait tué ma mère sous le coup. Mon père, lui, n'avait reçu aucune blessure sérieuse mais seulement une cicatrice sur le visage. Depuis ce jour-là, il n'a plus jamais été le même. Le jour des funérailles a été la première fois et la dernière fois que j'ai vu son visage. Je ne me souvenais plus de son visage puisque j'étais bien trop jeune les premières fois que je l'ai vu. Par la suite, il ne s'était presque jamais présenté à la maison. Je n'ai pu lui parler qu'au téléphone ou lui envoyer des emails par le biais d'internet.

Mon père me ressemblait mais en plus vieux. Seul sa cicatrice nous différenciait un peu. Pendant les funérailles, il n'a fait preuve d'aucune émotion, comme si l'événement ne lui faisait pas mal au cœur. Il est venu comme il est parti, c'est-à-dire impassible. Depuis ce jour-là, je me suis dit que je ne pouvais plus me permettre de sourire. Mon père m'avait abandonné à mon grand-père, le seul proche dans notre famille. Ma mère était la seule personne qui gérait mes journées chez moi et mon père n'avait ni l'envie et ni le temps de s'occuper de moi. Il avait préféré m'envoyer dans un trou paumé, dans un temple japonais, chez mon grand-père. Cet homme a été l'unique être dans toute ma vie qui s'est montré affectueux, agréable et souriant avec moi. Je suis arrivé chez lui quelques mois après les funérailles. Il avait été ravi de mon arrivée chez lui. Pour l'occasion, il avait servi un repas succulent et nutritif que j'avais contre mon gré aimé.

Au début, cela ne me plaisait de vivre chez lui. Il me fallait plus de liberté. C'était la première chose que je lui avais demandé. Avec beaucoup de surprise, il a accepté le fait que j'aille me balader dans les environs. Au cours des semaines qui ont suivies, j'ai cherché plusieurs prétextes pour quitter son domicile. Malheureusement, il semblait se douter que je ne souhaitais pas rester chez lui. Il parvenait à trouver des réponses à mes prétextes. A force, j'ai renoncé puis j'ai accepté ma nouvelle vie. Au fil des jours, j'ai commencé à apprécier ma nouvelle situation. Mon grand-père entretenait quotidiennement un champ de légumes qui nous permettait de vivre. Je l'aidais tout les jours. Cette tâche était tel qu'un entraînement pour moi. A l'âge de dix ans, mon grand-père décida de m'apprendre les arts martiaux.

Les arts martiaux n'étaient pas aussi simples que l'on pouvait le croire. Cela nécessitait une grande volonté. J'avais vu plusieurs films d'arts martiaux, tous aussi impressionnants les un des autres. Mon grand-père était un excellent maître, décelant les défauts de son élève en un seul regard. Il me rendait chaque jour plus fort et connaissait des méthodes excentriques et douloureuses pour améliorer ma maîtrise des arts. C'est au bout de deux ans que je suis arrivé au bout de ma formation. Mon grand-père croyait que j'avais un certain don pour le combat. Il n'avait plus rien à apprendre mais je doutais de lui. Il m'a donc envoyé dans une espèce de pensionnat de moines qui se trouvait dans un village dans un trou paumé appelé Taki dans le Japon. Cet école apprenait à ses élèves le contrôle de soi, la force de l'esprit et du corps.

Cet apprentissage a duré jusqu'à mes seize ans. J'ai vécu au milieu de d'autres élèves et j'ai su me démarquer parmi les autres. J'étais devenu l'un des élèves les plus doués. J'avais décidé de m'en aller du temple car selon moi, je n'avais plus rien à apprendre. J'étais devenu le jeune actuel courageux, sérieux et fort. J'étais à la recherche d'une nouvelle vie. Cependant, je n'avais encore aucun adversaire avec qui mesurer ma propre force, ni même en trouver. Le monde m'était inconnu, moi qui avait toujours vécu à l'écart de mes semblables. J'avais terminé mon apprentissage bien plus tôt que l'avait prévu mon grand-père. Au fil des jours qui ont suivi la fin de l'enseignement, j'ai décidé par tous les moyens de me rendre ailleurs. Sauf qu'aucun travail ne me convenait, surtout que je n'avais pas vraiment suivi de cours au lycée ni au collège. De toute façon, aller à l'école ne m'avait jamais plu. Ce fut un jour comme les autres que j'ai reçu ma lettre. J'ai longuement réfléchi et j'ai décidé de la prendre au sérieux. Je me doutais que mon choix changerait à jamais ma vie mais j'ai tenté le danger.

J'ai fait mes valises, emmener des affaires à moi en plus de vêtements puis j'ai prononcé la formule.