Ascadian, Monde de Magie et d'Aventures
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 Une Journée qui commence par une méditation

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Cassidy Herediane
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Cassidy Herediane


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MessageSujet: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeSam 2 Juin - 22:21

2 Septembre 285
8h

Cassidy avait passé une sale nuit. On ne pouvait pas faire pire. En effet, la jeune mage avait été silencieuse pendant le repas hier soir, restant pensive et songeuse sans trop parler. Il en était de même pour Tristan qui n'avait pas dis grand chose. On aurait dit que cette histoire de bain avait eu un impact beaucoup plus grand que prévu.

Cassidy se reprochait d'avoir été trop proche de Tristan et avait toujours la crainte qu'il se moque d'elle. De plus, le fait de lui avoir fait du bouche à bouche avait réveillé chez elle un certain sentiment auquel la jeune demoiselle ne s'attendait absolument pas. Elle avait aussi cherché à le bloquer en disant qu'elle partagerait uniquement son bain avec quelqu'un qui comptait pour elle. Uniquement pour essayer de lui freiner ses ardeurs. Ou plutôt aurait-elle du parler au futur car elle n'avait personne dans sa vie.

Personne à part un drôle de Drakkari, qui, il fallait le reconnaître, comptait un peu pour elle, mais qui n'était pas encore en mesure de prendre un bain sans se forcer avec elle. C'était vrai. Mais cela elle éviterait bien de lui dire. Comment imaginer pouvoir éprouver quelque chose pour ce Drakkari ? Sa raison lui soufflait une réponse négative et son coeur... et bien lui était sur une balance penchée entre le oui et le non.

Après avoir terminé leur petit repas silencieux, chacun s'installa dans sa chambre sans trop se poser de questions. Pendant un très bref instant, Cassidy avait eu le souvenir de ce passage dans le bain et cela la fit légèrement rougir mais elle détourna rapidement la tête car elle ne préférait pas que Tristan la voit comme ça.

Allongée sur son lit, le sommeil venait difficilement. La demoiselle se posait un trop plein de questions sans avoir de réponses. Comment devait-elle réagir avec Tristan ? Comment se comporter ? Trop de confusions planaient dans sa tête et la seule chose qu'elle voyait, c'était de prendre de la distance. Même si elle ne savait plus trop comment réagir si il décidait de se rapprocher d'elle. Peut être que quand le tatouage serait scellé, il lui serait plus facile d'agir. D'ailleurs il va la détester rien que pour ça.

C'est donc dans une nuit mouvement que Cassidy s'était endormie, les souvenirs de la journée étaient encore trop présents. Dans son rêve, elle se voyait avec Tristan, et d'ailleurs il aurait été sûrement heureux qu'il apparaissait même dans ses rêves, qui la narguait et se moquait d'elle. Il courait sur un chemin et elle essayait bêtement de le rattraper sans pouvoir y arriver.

Donc, c'était une nuit assez catastrophique qu'elle avait vécue, bien loin de ce repos très agréable dans le bain qui l'avait tellement bien bercé. Pendant un instant, Cassidy se trouva folle d'aller voir Tristan pour se mettre dans son lit avec lui et retrouver cette sensation éprouvée avant.

*A quoi je pense ? Je dois être folle ! Non je ne vais pas dormir avec lui ! Il m'a tourné la tête le Drakkari !*

La jeune femme s'endormit finalement mais ce n'est pas pour autant que sa nuit fut agréable et magique. Et elle le regrettait amèrement.

Le lendemain matin, elle s'était levée assez tôt, les traits tirés mais essayant de garder une mine agréable. Dans son miroir, ce n'était pas trop la joie. Des cernes, une grosse grimace qui encadrait le visage. Elle n'avait pas aussi mal dormi depuis très longtemps. Ce n'était pas bon pour son exercice quotidien du matin.

*Huuum si ça se trouve j'ai rêvé hier. Ce n'est pas Tristan voilàààà il n'est pas làààà*

Cassidy enfila une jolie robe violette bien couvrante, se passa un coup de brosse rapidement et descendit au réfectoire pour aller chercher sa boisson du matin avant la méditation, son bâton avec elle quand même. Elle sourit en arrivant dans le réfectoire, les lutines lui avait laissé sa boisson qui était censé la mettre en forme et effacer toute trace de fatigue sur son visage. De quoi se donner un coup de fouet dès le matin.

Elle attrapa le verre et partit à la fontaine de méditation qui se situait un peu plus loin dans les jardins. C'était un endroit, calme, apaisant et idéal pour se concentrer. La jeune femme se concentra sur les bruits de la nature, fermant doucement les yeux et but le contenu de son verre qu'elle garda dans sa main.

Il faisait beau aujourd'hui, le soleil brillait doucement sur son visage et ses cheveux dorés. Cassidy se sentait bien, relaxée, détendue, sentant le flux d'énergie montant en elle et parcourant tout son corps. Cette puissance magique qu'elle avait en elle et qui ne la quittait pas.

La jeune mage était complètement concentrée dans sa magie que rien ne pouvait la perturber, ni la dérangeait. Le bruit de l'eau était relaxant et Cassidy avait l'impression d'entendre des murmures tout autour d'elle, montrant la magie du lieu. Elle se mit à sourire doucement, c'était le meilleur moment de la journée.
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Tristan Konogan
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeDim 3 Juin - 8:55

Quelle horrible nuit !
Fermer l’œil lui avait pris des lustres !!!!

Tristan était descendu avec Cassidy au réfectoire après leur « bain commun ». Elle ne lui parlait pas et sa façon d’être si distante avec lui ne le fit que s’enfermer dans un petit univers vexé et rancunier.
Ils ne communiquèrent pour ainsi dire… pas un mot durant tout le diner. En fait, elle ne le regardait même pas et il se renferma d’autant plus, maudissant ce qui s’était passé, même s’il n’en avait pas encore pris complètement conscience.

Le diner avait donc été bref et silencieux. Même si Tristan mangea davantage de légumes que le midi… et davantage tout court, il avait faim, même si sa gorge était étrangement nouée.
Il avait juste dû prendre froid voilà tout.
Ils étaient remontés chacun dans sa chambre. Même si lui l’avait encore un peu regardé à table, il avait été d’autant plus vexé par son visage fermé.

C’est vrai, Tristan n’avait pas l’habitude qu’on reste indifférent à son physique. Pour lui, c’était devenu tellement normal que les femmes le trouvent beau, qu’elles lui fassent des sourires en coin, que les adolescents l’admirent et que les hommes le jalousent, qu’il pensait très naïvement que c’était tout à fait naturel, qu’il n’y avait aucun mal à cela et surtout qu’il ne pouvait pas en être autrement.

Eh bien autant pour lui, ce n’était pas le cas, du moins pas avec Cassidy.
Ils s’étaient distraitement souhaité bonsoir et s’étaient enfermés… pensifs.
Tristan, allongé sur son lit rongeait son frein et cultivait sa frustration.
Elle l’ignorait quoi ! Elle l’ignorait et il détestait ça ! Elle se fichait de son physique, ignorait ses sourires, ses efforts.

En un instant il effaça tous les « bons » moments de la journée. Du moins ceux de complicité, de découverte, ceux de ces retrouvailles un peu particulières auxquelles ni l’un ni l’autre ne s’attendait.
Treize ans déjà… Plus d’années encore que celles qu’ils avaient à leur compteur le jour des adieux qui n’en avaient pas été pour tous les deux d’ailleurs.

Elle n’avait pas su qu’il était venu lui dire au revoir. C’était sans doute bien mieux ainsi.
Le jeune homme rageait contre les sels de bains. Ils lui avaient fait tourner la tête et il prenait conscience de ce qui s’était passé. Si se retrouver physiquement proche d’une jeune femme ne le gênait pas et provoquait d’ordinaire plutôt un sourire de sa part, là ce n’était pas le cas.

Qu’il soit proche d’elle oui, qu’il la provoque oui, qu’il la tripote encore mieux, qu’il l’embrasse de force et plus en lui faisant peur oui… mais pas qu’il se montre juste audacieux en paroles et pas en actes, pas qu’il se montre si docile et calme près d’elle, pas qu’il s’endorme juste parce qu’elle était contre lui. Non ! Il aurait dû profiter de son sommeil, honteusement.

La forcer à rester éveillée, la bloquer, lui faire peur, se rincer l’œil sans gêne face à cette tenue bien plus dénudée sans son peignoir, glisser les mains sur son corps pour le découvrir et surtout si c’était contre sa volonté, la maintenir immobile et profiter honteusement d’elle… Pas détourner le regard pour ne pas la gêner, pas lui parler comme s’ils étaient l’un et l’autre des confidents perdus de vue depuis trop longtemps… pas avoir pour elle ces gestes si prévenants et trop doux.

Tristan grogna en mettant un de ses bras sur son visage pour se couvrir les yeux. Il avait bien foiré pour ce coup, ce n’était pas brillant. Il se redressa s’asseyant sur son lit en fixant un point que lui seul voyait.
Ce n’était pas désagréable pourtant…
Qu’elle, oui elle… passe une main dans ses cheveux. Rien que d’y penser, il sentait un frisson dans sa nuque. Pas un de désir sourd qui lui donnait juste envie d’aller la rejoindre dans sa chambre immédiatement. Non c’était autre chose… et c’était faible…

Il devait remettre au plus tôt les points sur les « i ».
Comment après ça pourrait-elle le considérer comme quelqu’un dont elle devait se méfier ? Comment le craindre alors qu’il ne montrait rien pour qu’elle ait peur ?
Le jeune homme s’endormit finalement, bien décidé à rééquilibrer la balance.

Le lendemain, il se leva tôt par habitude. Il avait tout de même bien dormi même si ça avait été très court et plutôt que de rester traîner au lit en attendant que le sommeil daigne revenir, il sortit et alla s’entraîner un peu. Le jeune homme courut simplement au début, voulant s’échauffer et remettre au travail son endurance, celle si importante lors d’un combat.

Après avoir fait des étirements, différents exercices et un nombre important de pompes et d’abdominaux, il alla vers le réfectoire. Attrapant un fruit et deux petites brioches, il les avala rapidement tout en buvant un jus de fruit épais et orangé, mais moins que ses yeux tout de même.
En remarquant qu’une chaise avait été déplacée, il se dit que Cassidy devait être levée et haussa simplement les épaules, peu intéressé.

Mais alors qu’il déambulait tranquillement de ci, de là, visitant un peu cet endroit qu’il ne connaissait pas encore malgré les indications de la jeune directrice, Tristan l’aperçut, les yeux clos près d’une espèce de fontaine.
S’approchant en silence, il l’observa quelques instants en se remémorant les nombreux évènements de la veille. Sa douceur avec lui… pourquoi ? Pourquoi s’obstinait-elle à vouloir être gentille ? Pourquoi ne comprenait-elle pas ?

Il vint se placer sans le moindre bruit, habitué aux déplacements silencieux, juste devant elle, s’accroupit et retint sa respiration pour ne pas la prévenir de son arrivée. Puis sans prévenir, il posa une main sur un de ses jambes…. Hum relativement haut d’ailleurs et le visage à peine à quelques centimètres du sien, lui fit un sourire pervers et amusé.

- Alors princesse ? On rêve ?
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Cassidy Herediane
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeDim 3 Juin - 10:23

Cassidy avait été un peu perdue, c'est vrai. S'enfermant dans un silence poli pour mieux réfléchir à la situation qu'elle était en train de vivre. Si elle avait su qu'il s'agissait du Drakkari qu'elle connaissait, se serait-elle dressée contre sa venue ? A vrai dire, elle ne pensait pas. Car la jeune femme éprouvait pas mal de curiosité à son égard mais aussi, l'envie de finir ce qu'ils avaient commencés.

Mais au fond d'elle, et après sa longue réflexion de la nuit, la mage était sûre d'une chose. Si Tristan réussissait à s'échapper, par n'importe quel moyen, il reproduirait la même chose, ne lui dirait sûrement pas au revoir et partirait comme un voleur. Ca elle en était certaine même si au fond de son coeur, tout était tellement confus.

Alors qu'elle revoyait les images défilés dans sa tête lorsqu'elle était dans son lit, Cassidy se remémora les bons moments de la journée. Des petits moments de surprise, de stupéfaction, d'une ambiance plutôt calme malgré le caractère désagréable du Drakkari à certains moments. Et ces petits moments, elle les avaient appréciés, agrippé au vol comme des fragments de souvenir dont elle ne voulait pas se séparer.

Il avait beau être un sale Drakkari, des choses avaient changés. La mage ne savait pas si c'était spécialement par rapport à elle. Et puis il y avait aussi ce fameux moment dans le bain qui l'avait grandement déstabilisé mais surtout, la jeune femme avait lu dans les yeux de Tristan une émotion qu'elle n'aurait jamais imaginé voir en lui. Mais les sels y étaient pour quelque chose. Cassidy ne pensait pas que cette émotion était fausse car les sels de bain n'avaient pas pour vocation de changer les émotions en forçant mais juste à amplifier ceux qui étaient déjà présents par rapport à un sentiment de détente.

Mais Cassidy se doutait bien que pour le fier guerrier, avoir dévoilé une partie aussi "faible" allait le rendre irritable, peut être même un brin plus provocant au fil des jours pour effacer ça. Si Cassidy avait été une fille maligne voulant le tester jusqu'au bout, peut être aurait-elle multiplier ces petits moments pour le mettre à nu. Mais ce n'était pas le cas, elle s'interdisait de déballer les sentiments du Drakkari au grand jour. Si c'était le cas, ça sera à lui de le faire.

Cependant, elle était assez intelligente pour penser qu'il allait se recentrer sur elle pour lui mener la vie dure ses prochains jours. Comment se comporter avec lui ? Une certaine indifférence l'énerverait encore plus, peut être tenterait-il des gestes déplacés. Et pourtant, c'était l'erreur que certains jeunes hommes avaient fait avec elle. Penser qu'en la forçant elle se laisserait faire. Cela lui donna envie de maîtriser un peu plus un de ses sorts sans incantation direct au bâton. Un petit sourire apparut sur son visage. Elle n'allait pas le laisser approcher sans avoir son mot à dire.

C'est donc avec une nuit perturbée par la réflexion que la jeune femme finit par s'endormir.

Le lendemain matin, la jeune femme s'était réveillée un peu surprise, pensant que tout ceci n'était qu'un rêve, que Tristan n'était pas là et qu'il n'y avait aucune raison de craindre quoi que ce soit. Elle s'était habillée tranquillement en pensant à la méditation qui l'attendait, moment de calme et de repos du mage pour profiter des premiers rayons du soleil afin de recharger son énergie magique.

Cassidy étant d'un naturel calme, elle appréciait cet exercice agréable qui lui permettait de calmer ses nerfs et c'est donc avec sa boisson favorite qu'elle était partie chercher à la cuisine que la jeune femme s'était dirigée vers la fontaine de méditation, qui en plus d'être un endroit paisible, avait une certaine dose de magie qu'on pouvait canaliser mais ça c'était un peu plus dur à faire.

*Hum oui j'ai du me trompé. Il n'y a personne après tout ici... à part les lutines...*

Elle s'était donc installée gracieusement sur le banc dos à la fontaine, son verre dans la main dont elle but une gorgée pour retrouver un état un peu plus actif et dynamique. Il fallait le reconnaître, la demoiselle en avait bien besoin. C'était quand même dur d'administrer une Académie.

Son bâton posé à côté d'elle, Cassidy ferma doucement les yeux, se laissant envahir par la sérénité et le calme de l'endroit. Elle sentait son énergie magique augmenter doucement alors que les rayons du soleil venait lui caresser le visage, le vent soufflait dans ses mèches blondes, et l'expression qu'elle avait en ce moment était calme, paisible.

Quel bonheur que de se livrer à cet exercice quotidien, si important pour une mage.

Malheureusement, elle n'avait pas entendu Tristan qui rôdait dans les parages, sûrement lui était heureux de voir la grande mage sans aucune défense, les yeux fermés, les deux mains entourant son verre qu'elle laissait sur ses cuisses, dans une sorte de transe.

Soudain, Cassidy sentit une main qui se posait assez haut sur sa jambe... trop haut. Elle entendit cette voix qu'elle pensait avoir rêvé. Oulà le pauvre...

La jeune femme ouvrit instantanément les yeux en fixant le regard orangé du Drakkari et en l'espace de même pas une seconde, une sorte d'énergie invisible puissante le projeta en arrière, le faisant tomber à la renverse un peu plus loin devant elle. Le flux d'énergie de Cassidy s'était automatiquement activé et avait grandi afin de repousser l'individu loin d'elle.

Drôle de façon de dire bonjour ! En général, une demoiselle aurait du faire un petit sourire, un petit bisou au charmant Drakkari en face, mais ce n'était pas le cas de Cassidy.

Cassidy soupira puis se passa la main sur le visage. Apparemment non, elle n'avait pas rêvé du Drakkari et en plus celui ci s'était montré assez proche. Elle avait reconnu ce sourire pervers qu'il avait sur le visage, la main qui s'était posée à un endroit défendu. Oui la demoiselle n'avait pas vraiment apprécié ce contact et c'est pourquoi son regard au moment où elle avait ouvert les yeux était sérieux, pas contente d'avoir une main posée aussi proche d'elle.

*Ahlalala... Ce n'était pas un rêve*

La jeune femme regarda le Drakkari à terre. Décidément oui, il n'avait pas fini d'être surpris avec elle. Pourtant, Cassidy se leva doucement, tout en avançant vers lui. En temps normal, et si c'était un individu qu'elle ne connaissait pas, Cassidy aurait cherché à l'immobiliser immédiatement. Pourtant, elle n'était plus sur la route de l'aventure et même si elle se méfiait de Tristan, la mage avait suffisamment de cartes dans ses mains pour être tranquille.

"Je suis désolée. C'est un moyen de défense qui me permet de déstabiliser l'adversaire en cas de contact pendant la méditation. Mais je ne peux pas vraiment contrôler ça, c'est quelque chose qui agit automatiquement, bien que j'ai un peu cherché à amplifier cette défense au fil du temps"

Elle faisait allusion à son expérience qui montrait que ce n'était pas la première fois que la jeune femme avait eu droit à un contact rapproché. Mais le Drakkari n'allait peut être pas bien prendre les choses. De plus, le fait de s'être rechargée juste après la méditation amplifiait ses sorts et sa défense. Pourtant, Cassidy ne semblait pas montrer sa contrariété à l'avoir déranger dans son exercice, comme si elle cherchait à feindre une certaine indifférence.

*Si mes estimations sont bonnes, il va s'énerver ou jouer le provocateur...*

Cassidy restait sur la défensive, un visage un peu neutre, et tendit la main à Tristan pour qu'il se relève.

*Pourquoiiiiii je te trouve adorable ? Aaaaah ! Vilaine pensée ! Sors de ce corps et de cet esprit !*

Non, elle ne laissait rien paraître même si mentalement, la jeune femme tentait de garder un certain contrôle sur ses pensées, ce qui n'était pas évident.

"A part ça bien dormi ?"

Une question qui restait polie alors qu'elle le regardait dans les yeux, se maintenant pour ne rien montrer.
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeDim 3 Juin - 13:34

Il n’était pas remis, loin de là.
Ce constat énervait Tristan. Même s’il arrivait à faire sans mal ces quelques mouvements, entraînement rudimentaire, il avait tout de même un peu mal. Quand il s’était levé d’ailleurs une de ses jambes lui faisait mal et son coude gauche lui semblait brûlant.
Loin de s’écouter, le jeune homme ne s’en était pas préoccupé davantage et était sorti.

Mais il fallait se rendre à l’évidence. Son corps n’avait pas apprécié cette pause dans ses entraînements et surtout ce qui avait remplacé ces entraînements justement. Jamais encore il ne s’était senti aussi fatigué et aussi mauvais dans ses exercices. Et puis la douleur était là. Surtout dans son bras gauche justement. Ca l’agaçait car étant gaucher, la majeure partie de sa force venait de ce bras. Oui les Cheistams le savaient, c’est sans doute pour cette raison qu’ils s’étaient acharné sur ce bras là.
Une vague de haine déferla sur le jeune homme. Il avait envie de leur rendre coup pour coup. Après tout œil pour œil, dent pour dent !

Il avait tout de même couru pendant une bonne heure avant de continuer ses quelques mouvements importants pour sa forme, importants pour sa maîtrise mais aussi pour sa confiance en lui. Et là, il savait qu’il ne pouvait pas faire confiance à son corps. La veille, quelques faiblesses le lui avaient déjà montré mais à présent, il en était certain. Il serait tout à fait capable de se défendre, de se battre, mais c’était loin d’être ça. Franchement, il était tellement loin de ce guerrier puissant et capable d’encaisser et de surmonter tant d’épreuves.

Avec du repos et quelques efforts ça ira… Je vais m’entraîner et forcer davantage. La douleur est normale après ce qu’ils ont fait, je marche et je cours, c’est déjà ça… Mais ça ne va pas assez vite.


Oui, et ça c’était frustrant. Le garçon avait l’habitude de se surpasser, de repousser toujours plus loin les limites et pas seulement celles du supportable chez les uns et les autres, il avait appris surtout à dépasser ses propres limites. Toujours plus loin, toujours plus fort, toujours plus rapide. Oui… toujours.

Mais ça reviendrait… Il en était capable il le savait. Et puis Cassidy n’était pas comme eux tout de même, elle lui permettait de souffler, de reprendre des forces. C’était le jour et la nuit comparé à chez ses ennemis. D’ailleurs… elle était bien plus jolie, il n’y avait pas à dire.
Il grogna en se remémorant sa faiblesse de la veille. Elle l’avait secouru deux fois. Si le premier coup il n’aurait pu encaisser, il n’aurait pas pu se sortir seul de la noyade.

D’ailleurs en se souvenant de ce moment terrifiant un frisson le parcourut. Sa gorge le brûlait encore un peu mais ça allait. En fait non… c’était le souvenir qui le brûlait, pas la réalité. Ce n’était pas de l’eau de mer et même si les sels l’avaient irrité, ce n’était pas grand-chose.

Mais Tristan était plus soucieux qu’il n’aurait seulement voulu l’admettre, alors encore moins le monter. Sa forme le préoccupait et il aurait bien aimé être près de son maître à ce moment là. Lui… aurait su quoi faire et quoi dire devant l’air sombre du garçon. Il lui aurait certainement donné une bonne tape dans le dos, violente qui l’aurait propulsé contre un mur mais l’aurait aussi remis au travail, lui confiant une tâche d’apparence inutile pour un guerrier, mais une de ces tâches qui l’avaient aidé à devenir plus fort, plus réfléchi… meilleur.

Alors qu’il avait rapidement mangé, le jeune homme était donc sorti, visitant, pensif.
En apercevant Cassidy il s’était approché puis au bout d’un moment s’était mis devant elle, posant sa main en haut de sa cuisse. Bon il est vrai qu’avec sa robe bien trop couvrante ce n’était qu’approximatif et qu’il aurait très pu tenter de regarder dessous, n’empêche son geste était un peu osé… du moins loin des manières très pudiques et mijaurées des « gentlemen ».

Sauf qu’elle réagit bien différemment de ce à quoi il s’attendait. Un hurlement oui, un rougissement oui, une gêne palpable, oui.. Si elle avait tenté de le repousser mollement, il en aurait été encore plus ravi… Mais elle ouvrit les yeux et alors que pendant une seconde il se retrouvait confronté à son regard noisette ambré, la suivante il se retrouvait projeté bien plus loin.

C’était comme si une espèce de décharge électrique l’avait saisi mais comme une force de propulsion digne d’un de ces grands gaillards du nord qu’il avait affronté et qui frappaient dur !!!!
Le jeune homme fut donc vivement repoussé et l’arrière de sa tête heurta le sol dans un « boum » sonore qui l’étourdit une seconde.
Déjà elle se levait en s’expliquant et venait le rejoindre en lui tendant la main. Un peu sonné Tristan retint difficilement une grimace. En tombant il avait cherché à se protéger en réalité… et avait heurté le sol de ses coudes. Si le droit n’avait pas flanché, son bras gauche avait tout de suite plié sous le choc et la douleur, raison pour laquelle il s’était cogné la tête, mais pas si fort que ça.

Et là, le choc électrique durait vraiment longtemps.
Du coup son visage était d’autant plus fermé qu’il faisait tout pour ne pas montrer la douleur. Elle passait, mais plus lentement que la veille.
La colère flamboya dans son regard et apparemment elle s’attendait justement à un éclat à voir sa position légèrement en retrait. Bonne estimation.

Tristan repoussa sèchement sa main et se releva seul, fronçant les sourcils. Ca passait, ça devait passer… Il foudroya la jeune femme du regard mais ne hurla pas.

- Tsss, c’est bien un truc de gonzesse ça.

Ah oui, il n’était pas gentil du tout dans ses paroles, pas poli non plus. Mais il n’était pas là pour ça c’était tout le contraire, il allait lui faire regretter sa présence !
Ah elle était fière d’elle, elle pensait pouvoir le tenir à distance avec ça ?! Elle allait en payer le prix.
Il ignora sa gentille formule de politesse et se retourna, s’éloignant d’elle.

- Va te faire voir !

Grognant et marmonnant en s’éloignant d’un pas énergique, il se figea un instant, s’arrêtant.
Ah marcher si vite, il balançait trop les bras et…

Racorni ! Ca fait mal ! Déconne pas fichu bras ! C’est pas le moment !!!!

Il serra les dents, serrant son coude gauche dans son autre main avant de taper sèchement dessus de son poing fermé, comme pour chasser la douleur… à coup de poing.
Ce qui de loin devait juste passer comme une petite crise de colère gamine et pas franchement très impressionnante…
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Cassidy Herediane
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeDim 3 Juin - 15:19

La jeune femme restait calme, prête à affronter la tempête. Après tout, il fallait bien qu'elle ignore le peu de sentiments qui étaient apparu pour le jeune homme. Ce n'était pas une bonne chose, qui pouvait largement la nuire sur du long terme alors Cassidy paraissait indifférente même si ce n'était pas le cas. Elle savait qu'à agir ainsi la jeune femme n'attirerait que les foudres du Drakkari mais après tout, il réagirait comme tous les autres.

Oh peut être un peu plus impulsivement sans doute, cherchant à attirer l'attention sur lui, c'était d'ailleurs son but de se faire remarquer pour qu'elle le déteste, le fasse sortir, pour qu'elle puisse garder un souvenir cuisant de sa part. Alors en l'ignorant, cela apaiserait un peu sa peine c'était une évidence.

Mais jamais elle n'aurait pensé que sa défense repoussera aussi violemment Tristan et une brève lueur d'inquiétude apparut dans ses yeux. Il fut projeté en arrière et Cassidy entendit un choc lorsque la tête de Tristan toucha la terre. Peur qu'il se soit fait mal dans sa chute, la jeune femme se releva rapidement, le regard vif, prête à le soutenir au moindre problème.

Une autre femme l'aurait repoussé gentiment. Mais Cassidy n'était pas ordinaire et ce qui venait de se passer n'était pas de sa faute. Il fallait s'y faire que c'était une mage et elle ne s'en voulait absolument pas, bien qu'elle craignait que sa protection pendant la méditation était capable de faire plus de mal que prévu.

En effet, elle n'était pas là pour faire du mal à Tristan mais pour qu'il puisse se remettre doucement des derniers évènements et aussi peut être, qu'il puisse réfléchir tranquillement à ce qu'il allait faire. Que le jeune homme décide de partir ou pas. Car en effet, Cassidy était toujours indécise à l'idée de le faire parler pour le compte des Cheistams. C'est sûr qu'elle faisait le mauvais choix sans doute en lui permettant de regagner des forces.

Pourtant, avec le contrôle, il lui serait difficile d'utiliser sa puissance dans un mauvais but. Après, si Cassidy avait l'intention de soutirer des informations à Tristan, elle lui dirait en face et franchement. Agir dans le dos, ce n'était pas du tout son truc. Et agir sous la contrainte non plus, donc les Cheistams attendraient que la jeune femme daigne se mettre au travail.

*Aaaah mais fais un peu attention ! Il manquerait plus qu'il s'évanouisse...*

Cassidy en s'approchant de lui voulait aussi en profiter pour examiner sa tête en espérant qu'il n'avait rien, facile de heurter une pierre ou un élément naturel dans cette position là mais même là, le Drakkari avait un regard rageur, pas vraiment content de s'être retrouvé dans cette position.

*Il est susceptible...*

Il refusa tout simplement la main tendue que la jeune femme avait et la repoussa tout en lui crachant rapidement quelques mots à la figure. Le cliché du guerrier qui ne cherche pas à comprendre et remettant cette action et ce geste pour un acte féminin.

Cassidy haussa les sourcils puis fit un petit mouvement avec ses épaules, comme si elle restait entièrement calme et neutre face à la colère du Drakkari. Très prévisible à ce moment là.

"Non Tristan, ce n'est pas un truc de femme. Chaque mage possède cette protection qui s'applique inconsciemment pendant la méditation. Cela évite justement les attaques surprises. Tu dirais quoi toi si tu n'étais pas un minimum sur tes gardes pendant que tu serais en train de faire un exercice qui te mettrait directement en danger et qu'un assassin chercherait à s'approcher de toi ? Tu te défendrais non ? Sauf que chez nous les mages, c'est une protection innée"

C'était vrai, elle n'avait pas vraiment fait exprès et ne voulait pas toucher à Tristan. Il l'aurait interrompu à n'importe quel autre moment, la jeune femme n'aurait pas eu cette protection. Mais il semblait se rattacher à sa colère comme un grand mur de glace pour s'éloigner d'elle et de ses paroles.

Cassidy soupira doucement.

"Tu es tellement prévisible sur ce coup là... Je parie que là encore tu vas me sortir quelque chose de pas très agréable, vexé d'avoir atterrit sur le sol alors que tu ne t'y attendais pas, je me trompe ?"

Si elle commençait à le voir s'énerver et que la jeune femme ne réagissait même pas, c'était pas très bon pour Tristan qui cherchait à lui faire peur, à lui faire regretter. Pour l'instant, il ne lui faisait rien regretter du tout car elle n'était qu'indifférente à son petit numéro. Son jeu risquait d'être difficile.

En effet la jeune femme avait eu affaire à quelques personnes assez agressives aussi dans son passé d'aventurière. Des individus où il valait mieux faire preuve de sang froid et de calme, montrant tout simplement qu'elle n'était pas si impressionnée que ça. Pour l'instant ce n'était qu'un petit chien qui aboyait et montrait les crocs mais qui pouvait tout aussi bien mordre.

Mauvais timing pour lui. C'était le matin, sa boisson l'avait bien requinqué, si il cherchait à montrer le moindre signe d'agressivité envers elle, il allait dégusté. Et elle le défiait du regard d'essayer, de chercher à la provoquer. Tout ce qu'il trouverait c'est un certain dédain pour lui. Oui elle devait s'éloigner.

Et pourtant... Tristan s'éloigna de la jeune femme et balança une simple expression qui lui fit beaucoup de mal, même si Cassidy restait calme, neutre, voire même distante. Son regard s'assombrit doucement alors qu'elle baissa les yeux au sol, mais sans une seule once de crainte, de douleur.

*Arrêtes...*

Le moment fut mal choisi. Elle avait toujours son verre dans la main et une drôle d'énergie circula dans la jeune femme. Oui, il lui avait donner une gifle mentalement, qui avait du mal à passer pour Cassidy. La colère commença à l'envahir de l'intérieur et la mage ferma doucement les yeux pendant un instant alors que des idées noires lui parvinrent à l'esprit.

Et soudain, le choc. Le verre se brisa et explosa dans la main de Cassidy. Elle n'avait pas utilisé sa magie consciemment, c'était tout simplement l'équilibre du flux d'énergie qui s'agitait. Des bouts tombèrent au sol sous la violence du choc dont un qui atterrit directement aux pieds de Tristan.

Cassidy resta cependant impassible, ne voulant pas montrer la moindre inquiétude face à cet acte indépendant de sa volonté. Cela l'énervait encore plus de voir que Tristan arrivait à la toucher au plus profond de sa magie, mais elle préféra ne pas lui donner de détail, le fixant toujours fièrement, la main ensanglantée, des morceaux de verre qui s'étaient enfoncés dans sa peau.

*Tu vois ce que tu me fais faire ? Arrêtes de jouer avec moi...*

Tranquillement, elle baissa les yeux et retira les morceaux les uns après les autres sans montrer le moindre signe de faiblesse, de douleur, pas comme au terrain d'entraînement en tout cas. Ce n'était pas bon signe du tout pour Tristan si elle ne cherchait pas un tout petit peu à montrer une douleur physique, ce qui la rendait différente de la veille. Mais après tout, ne faisait-il pas la même chose ?

"Bref, je pense que tu t'en fiches de mes explications..."

Et effectivement, elle vit le Drakkari qui se tapait l'autre bras. Là elle ne comprit pas vraiment ce qu'il attendait. Pourquoi se faire autant de mal ? La jeune femme se mordit la lèvre, partit reposer ses bouts de verre sur le banc et se dirigea vers Tristan en le poussant doucement avec ses mains sur son dos contre un arbre.

"Mais tu as fini de te faire du mal ? Ce n'est pas comme ça que tu va aller mieux !"

Encore là elle aurait mieux éviter de lui dire mais la jeune femme n'avait pas peur de lui. Il pouvait très bien dire ce qu'il voulait, ça lui été égal. Cassidy le dévisagea tranquillement, faisant barrage avec son corps et restant impassible.

"Je sais ce que tu vas me dire. Que tu t'en fiche de mes paroles, que je dois te laisser tranquille et bien non, tu vas encore devoir me supporter un moment."

Elle croisa les bras devant lui. Non elle n'avait pas peur de ses réactions.

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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeDim 3 Juin - 19:40

L’impuissance, le pire des sentiments. Celui de ne pas être assez fort, de ne rien pouvoir faire.
Jamais il ne pourrait revivre ce sentiment et y survivre, c’était devenu une certitude.
Que les esprits les plus pervers cessent de baver obstinément sur leur clavier en ricanant un « le beau gosse a des ptits soucis d’impuissance, ben çaaa »… Rien à voir.

Disons que l’impuissance de Tristan ne se situait certainement pas dans son pantalon et ça, nombre de jeunes femmes auraient pu le confirmer.
Et puis à son âge, quelle ironie cela aurait été.
Non… Son combat pour être fort était une longue histoire comportant des hauts et des bas…

Mais ce combat avait une raison d’être bien suffisante pour le faire continuer coûte que coûte.
Devenir plus fort, toujours plus fort… Pour devenir un guerrier, pour rejoindre les Kaärs.
Quel destin sombre… Etait-ce vraiment ça son souhait dans la vie ? Etre de ceux qui étaient prêts à tout pour s’emparer d’un peu plus de pouvoir ? Etre de ceux qui avaient par le passé engendré et continuaient de causer, la mort de nombreux innocents ? Apparemment oui, c’était plus qu’un souhait, c’était une vocation… un art de vivre. Oh vraiment ?

En tous les cas, Tristan déplorait la perte significative de ses facultés. Où donc était le puissant guerrier si fort malgré ses seulement vingt-cinq ans, qui faisait trembler ses ennemis et armés de cette épée démesurée causait des pertes terribles dans les troupes des Cheistams ?
Il en était réduit à une ombre de lui-même faible et sans vie.

Le jeune homme pensa sombrement à ses précédents geôliers. Que n’avaient-ils pas tenté pour le faire parler ? Quelle torture lui avait été épargnée ?
Le fouet n’était encore qu’un doux jeu… un simple avant-goût, amuse-gueule, tel un petit sandwich au concombre, ceux servis aux convives bavards et affamés qui discutaient les uns avec les autres, une boisson à la main, dans la haute société.

Instinctivement en y songeant, il avait porté sa main à sa gorge et avait effleuré sa cicatrice. Après tout ce temps, il avait l’impression d’en ressentir encore parfois la sensation, la douleur terrible et lancinante… Il pensait revivre la déchirure dans sa gorge de la lame qui mordait la chair comme si elle était avide de son sang. Le visage goguenard de son adversaire qui riait en le voyant s’écrouler, tentant vainement de contenir le flot continu de ce liquide bordeaux au goût à la fois sucré et métallique. La plaie béante tel un monstre hideux qui crachait ce liquide vital comme si elle s’exorcisait d’une ignominie.

Oui, parfois il avait l’impression de revivre la douleur, l’étouffement, la peur, comme les handicapés d’un membre qui racontent parfois sentir une douleur dans des orteils qu’ils n’ont plus.
Il ne devait pas redevenir faible… Parce que la vie qu’il avait choisie ne le lui permettrait jamais.

Et il la détestait de vouloir trouver du bon en lui.
Pourquoi avait-elle agi ainsi la veille ? Elle avait changé en bien malheureusement… Elle était plus convaincante, plus belle, plus drôle, plus maladroite aussi, plus timide… plus femme. Si lui-même n’avait pas changé, améliorant son caractère turbulent de l’époque, sans doute aurait-il changé à son simple contact. Et c’était inquiétant.

Ne comprenait-elle pas ?
Ne voyait-elle pas ?
Non… Elle ne pouvait pas. Parce qu’elle ne savait pas.

Tristan l’avait alors vue et s’était approché, puis il avait eu ce geste osé, sans chercher à se contrôler. Il avait été pris du besoin irrépressible de la toucher, mais pas seulement son bras, son visage, non… Il devait lui rappeler qu’il était un homme, qui pouvait faire du mal et pas seulement en la frappant ou en lui parlant méchamment. Il devait lui dire qu’il pouvait la blesser bien plus sévèrement.
Malgré lui, il avait senti un élan faible mais bien présent de désir. Il avait eu envie de lui voler un baiser, de force, pour lui faire mal… mais aussi parce qu’il avait bien envie de savoir si ce contact avait changé.

Même si elle lui avait fait du bouche-à-bouche dans le bain, ce n’était pas pareil parce que ce n’était pas un vrai baiser bien sûr mais encore et surtout parce qu’il était inconscient.
Il s’était contenté de ce contact et elle l’avait envoyé valser avec une force impressionnante.
Une force qui le laissa perplexe et lui fit énormément de mal. Pas physiquement mais mentalement. Dans son état… il n’était même pas sûr de pouvoir se défendre ou encaisser ses coups si elle l’attaquait ainsi. Il était pitoyable… Elle gagnait encore…Mais là ça faisait vraiment mal.

Alors il cracha ses paroles venimeuses et machistes, tellement dégradantes surtout pour lui.
Alors qu’il était si attaché à la gent féminine, adorait les femmes, de tels mots c’était… une preuve de son trouble. Mais ça bien sûr elle ne pouvait pas le savoir. Et il en était certainement tout aussi touché qu’elle. Surtout qu’elle s’expliquait si calmement. Pour son action, pour sa façon de réagir, qui n’était en rien spécifique à une femme.

Elle lui donnait envie de la frapper mais encore et surtout de partir vite parce qu’il n’avait pas envie d’admettre qu’il avait tort… qu’il ne pouvait pas supporter simplement sa propre faiblesse passagère mais bel et bien présente.
Tristan ignora donc les explications de la jeune femme. Mais elle le provoquait en plus de ça… Elle le provoquait parce qu’elle connaissait sa réaction soi-disant. Elle avait raison, au moins un peu… et c’était encore pire.

Il s’éloigna donc, pour ne pas avoir à l’entendre, pour ne pas admettre cette impuissance… surtout par rapport à elle,c’était certainement la pire des choses pouvant lui arriver.
Mais elle agit bizarrement. Alors qu’il s’était juste éloigné puis arrêté pour serrer les dents par rapport à la douleur dans son coude, il entendit un craquement derrière lui et un bout de verre atterrit près de lui.

Il crut carrément qu’elle le lui avait lancé et serra les dents pour s’interdire de céder à la colère dévorante qui lui vrillait les entrailles.
Sauf qu’elle le rattrapa rapidement et qu’elle voulut l’arrêter alors qu’il tapait son coude pour chasser le mal par le mal.
Elle le poussa et pris au dépourvu il ne se campa pas assez sur ses jambes pour résister à cette poussée, heurtant l’arbre.

Tristan se tourna vers elle, ses yeux flamboyants de colère. La haine lui ravageait le regard et ses traits en paraissaient beaucoup plus durs.
Outre le fait qu’il avait mal, sa colère d’être si faible… face à elle, ne l’avait pas quitté et elle n’avait fait que l’enfler en prédisant sa réaction, prédisant son machisme et sa mauvaise foi en quelque sorte.

Mais même si elle n’avait pas poussé fort, comme il était… encore torse nu ou plutôt DEJA torse nu, il sentit quelque chose d’humide sur sa peau et baissa les yeux vers les mains de la jeune femme.
En une seconde, prouvant encore une fois son intelligence, le Drakkari comprit qu’elle n’avait pas cassé son verre pour le lui envoyer dessus, mais qu’elle s’était blessée avec… et sans doute sans le vouloir d’ailleurs.

La colère fondit comme un bloc de neige confronté à un chalumeau, se transformant en une flaque d’eau bien peu menaçante.
Avant de lui laisser le temps de protester et d’ailleurs avant même qu’elle n’ait pu comprendre qu’il avait vu ses blessures, il avait lancé un retentissant :

- Idiote !!!

Ce n’était pas dis gentiment… non pas vraiment gentiment et pourtant cette insulte trouva aussitôt sa raison d’être alors qu’il agrippait fermement ses poignets et les levait vers son visage, se penchant légèrement pour examiner ses mains.

Les sourcils du jeune homme se fronçaient alors qu’il manipulait doucement ses mains, les tournant et les retournant. Il ôta quelques bouts de verre fichés dans sa peau et libérant une de ses mains en maintenant ses poignets d’une seule poigne sans appel, il mit cette main libre dans sa poche et en ressortit un mouchoir venant du réfectoire dans lequel il avait mis une brioche.
Et comble d’ironie, alors qu’elle semblait ouvrir la bouche pour protester, Tristant fit taire Cassidy en lui mettant ladite brioche dans la bouche. Elle n’était pas bien grande, mais suffisamment pour qu’elle ne soit pas capable de parler étant donné le gros morceau qui dépassait de sa bouche.

Voilà la jeune femme réduite au silence. Sans se préoccuper donc davantage d’elle, le garçon essuya avec précaution le sang qui maculait ses doigts pour ne pas enfoncer des bouts de verre qu’il n’aurait pas vu, par une pression trop forte. Puis d’une pression forte, qui fit légèrement se tendre les muscles de ses bras, il déchira le mouchoir en deux, bandant ses mains, ne cessant de marmonner mais pas méchamment, presque comme s’il était… concerné.

- Idiote… tu es vraiment maladroite… Fais un peu attention tu veux… Je serai pas toujours là pour recoller les morceaux. T’es pire qu’avant c’est pas possible… On va vraiment confier des enfants à une fille prenant aussi peu soin d’elle-même… C’est important tes mains… t’es une mage quoi… t’es une fille… fais un peu gaffe.

Il termina son bandage et il releva lentement les yeux vers son visage, lisant comme… de la surprise dans le regard qui l’observait faire. Ah ben oui, elle ne pouvait pas protester là… elle ne pouvait pas se débarrasser de la brioche puisqu’il sollicitait ses mains. Un sourire espiègle, ce fameux petit sourire en coin illumina le visage du beau Drakkari qui rapprocha alors soudainement son visage du sien.

Sans prévenir davantage qu’un peu plus tôt, il mordit dans la brioche qui empêchait toujours la jeune mage de parler. Doucement malgré tout, se rapprochant assez pour dépasser bien les limites, assez pour qu’elle sente, certainement son haleine qui gardait encore le goût de l’orange qu’il venait de manger. Ses lèvres ne firent qu’effleurer très légèrement les siennes et plus par accident qu’autre chose. Il se recula juste après, s’adossant au tronc d’arbre contre lequel elle l’avait poussé juste avant, mâchonnant tranquillement, son regard clairement amusé criant ce qu’il pensait :

Ben quoi ? C’était ma brioche ! J’allais pas te la laisser en entier quand même
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeDim 3 Juin - 22:40

Cassidy n'était pas dans la tête de Tristan. Et encore une fois, elle se perdait, elle avait du mal à le cerner, à le comprendre. Bien sûr que non elle ne se doutait de rien, de tout ce qu'il avait du subir, supporter et endurer. Sinon la jeune femme aurait sûrement eu d'autres réactions avec lui. Tout d'abord, elle n'aurait quand même pas éprouver de pitié et de compassion envers lui car ce n'était sûrement pas ce qu'il attendait.

La jeune femme savait que c'était un fier guerrier qui aimait prendre des coups et surtout pas accepter la moindre pitié envers lui. Ca se voyait dans son attitude et sa façon de faire. De plus, comme il était assez nerveux, le mieux était de prendre des pincettes avec lui. Mais comment aurait-elle réagit si elle savait ? Difficile de le dire. Elle n'aurait peut être dit pas grand chose mais serait sûrement moins froide. Et un peu plus gentille et expressive sûrement.

Mais ce n'était pas le cas, car lui même ne disait rien, ne montrait rien. Cassidy le voyait faire des gestes bizarres, semblait un peu à la ramasse parfois, mais ne l'ayant pas connu au meilleur de sa forme, la jeune mage ne pouvait pas juger l'avant et l'après. Quelle ironie de l'aider à se détendre, se reposer, qu'il regagne ses forces pour redevenir un violent guerrier comme par le passé. Car c'était sa voie, son chemin tout tracé.

Alors qu'elle avait toujours été droite, entourée par une famille qui l'aimait, un maître qui lui avait toujours montré ce qui était juste et sage, un long voyage qu'elle avait entrepris pour faire le bien autour d'elle, du moins, ce qu'elle jugeait qui était bien et toujours sans se plaindre, sans rien réclamer. Cela faisait un peu parti de sa naïveté ou de sa bonté, toujours à rechercher le meilleur dans chacun des hommes.

Et là, ce geste vers sa gorge à lui ne lui avait pas échappé. Car la jeune femme avait l'impression d'avoir un petit déclic, comme elle faisait avec sa blessure restante du dragon. Elle fronça doucement les sourcils en le voyant faire mais préféra ne rien dire vu la situation.

Et puis, Tristan lui avait craché des paroles à la figure. Cassidy s'y attendait et feignait la plus grande ignorance même si au fond d'elle, tout cela l'insupportait. Difficile de garder son calme face à une telle réponse, discourtoise, sèche, et la jeune femme essayait de garder contenance sans chercher à montrer que cela l'agaçait fortement ou lui faisait du mal, il ne devait pas le savoir car sinon, il s'engouffrerait dedans aussi facilement qu'un spaghetti dans une casserole.

Et cela elle le détestait, car elle ne voulait pas passer pour une faible à ses côtés. Alors, Cassidy préféra garder le silence, comme si elle n'avait rien entendu.

Pourtant le verra éclata dans ses doigts et elle avait enlever les plus gros morceaux, semblant rester insensible au choc et à la douleur. Tristan n'avait rien vu de ce qui s'était passée et pourtant, elle devenait incontrôlable, ce qui était très mauvais signe pour plus tard si elle n'arrivait pas à se contenir. Elle pouvait même être dangereuse pour lui sur du long terme après tout, elle ne savait pas du tout comment le flux d'énergie pouvait réagir. Et cela, Cassidy le craignait car elle ne voulait vraiment pas lui faire du mal, c'était hors d'elle.

Mais alors qu'il se frappait le bras bizarrement, la jeune mage réagit. Ca suffit les bêtises, non mais il avait quoi dans la tête pour vouloir se faire du mal. Alors qu'il était torse nu, complètement découvert comme à son habitude, la jeune femme le poussa en douceur en arrière, pour le déstabiliser, pour qu'il arrête. Qu'il se défoule sur elle si c'était ce qu'il désirait mais qu'il arrête de se faire du mal ! Cela ne l'aidera pas à récupérer.

Il y avait un arbre juste devant, Tristan ne pouvait pas aller plus loin mais c'était déjà ça. Et pourtant, la haine, la colère, se lisaient dans ses beaux yeux orangés, comme si il avait envie de la frapper à ce moment là, à lui faire du mal pour qu'elle comprenne enfin. Et pourtant la jeune femme le défiait, car elle lui avait toujours tenu tête. Il était dangereux et alors ? Elle était sûrement imprudente ou inconsciente mais la jeune femme n'avait pas peur car elle savait que d'une manière ou d'une autre, il lui restait une panoplie de sorts à lancer et elle ne se gênerait pas.

*Arrête de te faire du mal. Ce n'est pas bon pour toi. Alors défoule toi ailleurs, crie moi dessus mais ne te laisse pas être comme tu es là, je ne le supporte pas. Tu peux bien me détester mais c'est pour ton bien*

Une bien curieuse attitude pour celle qui cherchait à avoir et garder de la distance. Et pourtant, Cassidy jouait avec le feu, provoquait le garçon encore plus, le retranchait dans ses simples limites. Oserait-il la frapper elle ? Sûrement ! Mais elle savait riposter aussi car la mage était capable de renvoyer la balle à l'envoyeur. Elle ne chercherait pas à lui faire du mal physiquement mais se défendrait si il commençait à agir.

Alors, Cassidy croisa les bras, toujours aussi fière, forte. Ce petit brin de femme cherchait à inspirer le respect d'une certaine manière, malgré la grande taille du jeune homme qui était en face d'elle. Et pourtant, avant même qu'elle n'ait le temps de réagir, il la traita tout simplement d'idiote.

Quoi ? Parce qu'elle venait de le pousser contre un arbre ? De le bousculer ? C'était pour cette raison là qu'elle était considérée comme une idiote ? Décidément il continuait sur sa lancée et tout en faisant ça, il lui prit les mains.

La jeune femme se crispa et se raidit fortement. Que comptait-il faire ? Rien à part examiner les mains ensanglantées et coupées que la jeune femme avait à cause du verre qui venait d'éclater. Bien sûr, elle même fronça les sourcils en le voyant agir, enlevant les bouts restants comme si de rien n'était. Alors là, il venait encore de la surprendre.

*Qu'est-ce que tu fais ? Je ne t'ai pourtant pas demandé que tu t'occupes de moi. Pourquoi tu fais ça alors que tu devrais me détester ? Tu es vraiment bizarre Tristan... Je n'arrive pas à te comprendre*

De l'incompréhension et de la surprise planaient sur son petit visage fin. La jeune femme commença à ouvrir la bouche pour protester, mais Tristan qui semblait comprendre qu'elle allait encore être incorrecte avec lui, se contenta de lui enfoncer sa brioche dans la bouche. Là dessus, elle ne pouvait rien faire et la scène aurait pu être particulièrement drôle, si Cassidy n'avait pas ce regard interloqué alors qu'elle le regardait faire.

En effet, le garçon venait de bander ses mains avec beaucoup de douceur, tout en marmonnant quelques phrases mais sans aucune méchanceté, ce qui contrastait fortement avec sa réaction de tout à l'heure. Il était appliqué, soigneux, et Cassidy ne pouvait qu'être surprise et consternée en le voyant faire, toute trace d'indifférence ayant disparu sur son visage.

*Tu ne comprends pas... Tu y es pour quelque chose. Et je ne peux pas te le dire. J'en suis certaine maintenant. Qu'est ce qui m'a pris de m'accrocher à ça pour utiliser la magie ? Tristan... j'aimerais tellement te l'expliquer mais je suis sûre que tu t'en servirais contre moi. Mais alors pourquoi tu fais ça ? Pourquoi ?*

De l'incompréhension. Et puis, sans crier gare, il se rapprocha de son visage pour croquer dans la brioche, se rapprochant doucement d'elle. Et là, les pommettes de Cassidy commencèrent à s'enflammer alors qu'elle sentit ce léger goût d'orange qui n'appartenait ni à la brioche ni à elle. Il avançait toujours en mordant dans sa brioche.

*Aaaaah! Il fait quoi là ?*

Et puis, encore ce frôlement de lèvres, encore une fois. La jeune femme se mit à rougir doucement avant d'essayer de reprendre un teint un peu plus normal. Il n'avait sûrement pas fait exprès ou peut être que si, mais c'était si habilement jouer qu'on ne pouvait rien dire. Et puis, c'était mignon vu d'un oeil extérieur.

Le travail fini, il s'adossait contre le mur alors qu'elle finissait la brioche, un léger goût d'orange dans la bouche. Cassidy parut vraiment très embarrassée, ne sachant pas que dire, comment réagir, ayant perdu cet air indifférent. Elle se contenta de le regarder dans les yeux de son petit regard noisette, un peu penaude et honteuse.

"Merci..."

Et pourtant, il n'était pas obligé de le faire. Enfin, la confusion retourna dans son cerveau et elle s'éloigna un peu de lui, s'asseyant en tailleur dans l'herbe, posant ses mains dans la terre avec douceur, songeuse.

Ce petit sourire taquin qu'il avait, la jeune femme voulait marqué cette image dans sa mémoire, se demandant toujours si il jouait un rôle pour mieux la convaincre ou tout simplement si il était sincère.

"Pourtant cette fois, je ne t'ai pas défendu.."

*C'est quoi la vérité chez toi hein ?! Qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui est faux ? Pourquoi tu ne me dis rien ? Pourquoi est ce que je suis obligée d'aller fouiller dans ta tête ? Et pourtant, tu sais que je ne le ferais jamais alors je ne peux que subir tes réactions bonnes ou mauvaises. Est ce qu'un jour tu vas m'expliquer et être sincère ?*

Elle se mordilla la lèvre, un peu perdue, et évita encore le regard de Tristan, commençant à avoir des remords sur ce qu'elle devait faire. Pourtant Cassidy n'avait pas le choix et c'était à elle de bien lui expliquer la situation. Mais après ce qu'il venait de faire, tout s'emmêla dans son petit cerveau qui avait du mal à prendre une décision.

C'est donc d'une voix assez hésitante et mal à l'aise qu'elle prononça ces mots.

"Tu vas encore plus me détester que d'habitude... Mais... je suis obligée de faire quelque chose qui ne te plaira pas du tout..."

La jeune femme garda son calme mais redoutait la réaction du garçon.

"Comme tu le sais, il y aura du monde bientôt ici. Et nous savons très bien tous les deux que tu peux avoir des réactions plutôt... pas commodes avec les autres... moi je m'en fiche, que tu te défoule sur moi, ça ne me fera ni chaud ni froid même si bien sûr je ne te laisserais pas faire sans répliquer..."

Elle était extrêmement mal à l'aise en prononçant ses paroles. Surtout après ce qu'il venait de faire, son comportement allait totalement changer sûrement.

"La seule solution préventive et j'insiste sur ce mot, c'est de te poser un tatouage de contrôle qui t'éviterait d'arriver à des actes plutôt... déplacés. Je sais que ça ne te plaira pas mais je ne compte pas l'utiliser pour mon propre plaisir... tu es libre de tes mouvements... tant que tu n'as pas d’interactions désagréables avec les autres..."

Cassidy se laissa tomber dans l'herbe, les bras écartés au dessus de la tête, et respira tranquillement. Il ne pouvait que s'emporter avec ça. Même si elle tentait de lui expliquer en vain qu'elle ne comptait pas profiter de la situation. Et puis, peut être que cela éviterait certains actes qu'elle était capable de faire et qu'elle ne pouvait pas éviter. De toute manière, difficile de prévoir quoi que ce soit.

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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeLun 4 Juin - 13:07

Quel acte étrange n’est ce pas ?
Lui qui était si furieux, tellement en colère… avait eu ces gestes doux et calmes, mesurés et parfaitement maîtrisés. Bien sûr c’était encore plus complexe pour Cassidy.
En effet, elle devait penser qu’après l’avoir repoussé aussi brutalement, aussi facilement lui montrant clairement qu’elle était loin d’être une faible femme et qu’elle repousserait ses approches, il était vexé et lui en voulait donc terriblement.

La vérité c’était sa colère oui mais envers lui-même. Envers son incapacité à parer cette répulsion qu’avant il aurait pu éviter ou du moins minimiser. Envers cette faiblesse, la résistance de poussin de ses muscles et de tout son corps, son incapacité à prouver son ingéniosité à toute épreuve, y compris instinctive puisqu’il paraissait juste stupide, emporté… Juste digne d’un bon gros guerrier barbare.

Etre faible c’était se condamner, mais aussi condamner les autres.

Montrer cette faiblesse à Cassidy… C’était pire que tout. Si elle l’avait insulté en public, remis à sa place, avait ri de lui devant une foule compacte, il n’aurait pas été si ébranlé.
Tristan était furieux envers lui-même. De cette fureur qui pousse à commettre des idioties et pourtant des idioties il en avait déjà commis des belles dans sa vie.

Malgré sa provocation, il avait réussi, de justesse à contenir sa colère pour ne pas s’en prendre à elle. Même si ça avait été dur. Elle n’était qu’un facteur de plus certes, mais une jeune femme innocente qui ne méritait pas de prendre des coups alors qu’elle n’avait rien fait.
Bon elle l’avait envoyé valser, elle le provoquait et plus encore elle lui résistait mais ce n’était pas une raison suffisante… loin de là.

Enfin si c’était largement suffisant, mais il ne prévoyait pas, du moins pour l’heure de l’attaquer physiquement. Les mots étaient des bijoux dont on pouvait parer les femmes comme de parures somptueuses… Mais aussi des armes terriblement efficaces capables de faire de bien plus graves dommages qu’une lame.

Il l’attaquerait par la parole, il la briserait pas le langage. Il lui ferait du mal oui mais pas directement… Ce serait lui accorder bien trop d’importance, or elle méritait d’être aux premières loges de sa propre souffrance.

Mais là, sa colère n’était pas tournée vers elle, c’est pour ça qu’elle s’était retenu, à grand peine mais bien retenu, de sortir quelques phrases acides ou de l’attaquer directement.
Quelle honte. Si son regard avait pu tuer le responsable de cette rage, il serait mort foudroyé en une seconde c’était certain.

Il n’aurait jamais dû en arriver là. Même enfermé pourtant il avait continué d’essayer de s’entraîner, de faire travailler son corps, malgré ses phases répétées d’inconscience, alors même qu’on essayait de le forcer à l’immobilité, cette immobilité terrible pour un guerrier… D’autant plus terrible pour un Drakkari.
Ce n’était pas pour rien qu’ils étaient si énergiques, combattifs, ils avaient ça dans le sang.

Quelques semaines de cette « fainéantise » avaient anéantis des années d’entraînement douloureux et éreintant… Mais il se rattraperait. Oui, il allait se remettre en forme.
Ca irait mieux. Il serait à nouveau capable d’encaisser sans flancher, sans même ciller, il serait capable de combattre et de frapper des heures sans fatiguer.
Son corps était pourtant toujours le même ou presque, c’était tellement trompeur.

Mais il le savait sa faiblesse n’était pas tant musculaire que cette fatigue terrible qui l’avait fait se refermer d’autant plus sur lui-même… faiblesse plus psychologique qu’autre chose. Ils avaient réussi à briser quelque chose en lui. Et pour cette raison, il ne pouvait pas s’attendre à retrouver en un éclair ses techniques mais aussi son énergie à toute épreuve.

Bref, Tristan avait commencé à s’éloigner mais elle l’avait repoussé, en douceur, comme pour l’empêcher de se frapper comme il le faisait, en le sermonnant, en lui disant de s’en prendre à elle. Sur l’instant, la surprise fut telle que même s’il l’avait voulu, il n’aurait rien pu répliquer, c’était certain. En fait non… la vérité c’est qu’elle ne prononça pas un mot, mais alors qu’il baissait un regard colérique sur elle, leurs yeux se rencontrèrent et c’était exactement comme si elle avait parlé… ou comme s’il lisait ses pensées.

Ce moment bref lui évoqua justement les « pensées » qu’elle lui avait envoyées bien malgré elle la veille dans une petite faiblesse magique. Là ce n’était pas ça. Aucun mot ne résonnait dans son esprit. C’était comme s’il savait exactement ce qu’elle voulait dire en le poussant ainsi pour qu’il arrête, comme s’il savait exactement ce que ses lèvres auraient articulé si elle avait tenté de parler.
Il ne répliqua pas…

Puis il s’indigna à cause de ses mains, remarquant ses blessures et commença à les examiner puis à nettoyer doucement le sang, faisant un petit bandage pour qu’elle évite de se blesser davantage ou d’infecter les petites coupures. C’est vrai qu’il avait des réactions étranges et là encore si elle avait su que c’était envers lui-même qu’il était en colère, elle aurait mieux compris pourquoi il réagissait…
Alors même qu’avoir vu ces coupures, même minimes, lui avait donné un vif coup de poing dans l’estomac.

Arrête de me regarder comme ça c’est bon, je suis pas une bête de foire non plus !

Ca l’agaçait, mais il savait qu’elle ne le regardait pas comme tel. Elle devait juste être surprise et déboussolée. Où était l’enfant plein de fougue et si turbulent qui ne semblait être fait que pour les bêtises et lui faire du mal. Cet homme là avait des réactions bien trop prévenantes à son égard pour un indifférent.

Ce petit garçon est mort Cassidy… tu dois le comprendre. Il est mort, je l’ai enterré moi-même.

Heureusement qu’il ne disait pas ça à voix haute parce que ces mots faisaient froids dans le dos c’était sûr.
Enfin, comme pour « excuser » vis-à-vis de son attitude rebelle, ces soins, le jeune homme se pencha vers ce petit bout de femme encore plus mignonne avec sa brioche coincée dans la bouche et mordit dans cette dernière, sans voracité, avec même un calme et un retrait calculé.
S’il avait cherché à lui voler un baiser il l’aurait fait. Mais c’était comme si cette perspective ne le tentait pas.

Pourtant alors qu’il mâchonnait après s’être reculé, il souriait amusé. Tristan observait les pommettes de sa victime, rougies à cause de la surprise et certainement de la gêne. Là il se sentait fier et pour un peu, sa frustration avait presque disparu.
Il retint un gloussement alors qu’elle montrait par quelques mots qu’elle ne comprenait pas son acte et haussa les épaules dans un geste désinvolte mais calculé.

- Faut bien que quelqu’un répare tes… bêtises.


Attention mesdames et messieurs, le bien vilain Drakkari venait de ressortir une des phrases que Cassidy, petite, utilisait pour justifier sa volonté à lui faire la morale mais aussi à réparer ses fautes. Que c’était parce qu’il avait fait pleurer un élève ou préparé un piège quelconque pour ses blagues.
Et à voir le sourire taquin à ses lèvres il en était parfaitement conscient.
Plus encore il s’en servait exprès.

Seulement la jeune femme en face de lui semblait étrange, il le remarqua très vite. Cet air penaud, qui lui allait un peu trop bien pour que ce soit inoffensif, n’était pas habituel chez elle. En fait il ne se souvenait pas de l’avoir vu une seule fois sur son visage des années plus tôt.
Tristan l’observa s’asseoir dans l’herbe, la fixant de son regard orangé.

Inconsciemment alors que sa colère semblait s’être envolée, il croisa les bras sur son torse, dans un geste dont on use pour se protéger comme des paroles blessantes… sans le savoir.
Il s’attendait à ce qu’elle lui annonce, presque, qu’elle le renvoyait chez les Cheistams. Il l’aurait compris bien sûr mais ça aurait été douloureux et il l’aurait traitée de lâche sans aucun doute possible.

Il était presque sûr que c’était ça. Justement parce qu’elle disait qu’il allait la détester. Ses sourcils s’étaient froncés. La détester davantage… Si elle savait.
Mais c’était une vraie bombe qu’elle lui lançait dessus. Il ne ressentit pas le moindre soulagement de savoir qu’il ne retournait pas chez ses bourreaux. Son sang s’était comme figé sur ses veines alors que son visage était déserté de toute joie vraie ou fausse.

A la place la froideur qui s’y était installé témoignait… de rien du tout en fait. Impossible de savoir ce qu’il pensait alors qu’il la fixait, le regard assombri, ses pupilles de chat se dilatant comme sous l’effet de la peur, de la rage ou de l’excitation.
Il la fixait comme si elle n’existait pas ou si elle n’était rien… absolument rien.

Mais au lieu de se mettre à hurler, de lui crier quelques insultes bien pesées, le jeune homme se laissa tomber à genoux dans l’herbe. Elle s’était allongée et avec une incroyable vivacité, il se retrouva au-dessus d’elle.
Un de ses genoux entre ses jambes, maintenant le tissu de sa robe au sol et de ce fait ses jambes, il attrapa ses poignets et les plaqua de chaque côté de son visage, la maintenant fermement à terre en la dominant clairement de taille et de force.

Approchant son visage du sien avec un rictus peu rassurant, il glissa sa tête contre la sienne et se mit à murmurer sur un ton calme, froid, implacable. Il agissait exactement comme s’il comptait prendre de force ces contacts qu’elle lui refusait et bien plus encore. Pourtant Tristan ne faisait rien de plus encore une fois, immobile au-dessus d’elle, ses lèvres frôlant son oreille. Aucun geste brusque... aucun coup.

- Essaie donc petite mage. Je ne suis pas un pantin désarticulé que tu peux manier à ta guise. Ils ont bien essayé et pourtant ils n’ont pas réussi… essaie avec moi petite princesse. Tu n’es donc que leur poupée, leur joli petit jouet… quelle déception… Je sais que tu n’as pas besoin de mon consentement pour me poser cette saloperie et de toute façon je n’ai pas l’intention de te le donner.. mais une fois que tu auras fais ça… tu auras tout intérêt à me surveiller très attentivement… parce que je te le ferai payer de la pire manière qui soit. Surveille jusqu’à ton ombre, je ne serai jamais loin…

Il se redressa lentement, relâchant ses poignets et se mettant debout comme si de rien n’était, exactement comme si de rien n’était…
Son regard froid faisait sans doute bien plus mal que celui en colère. Il se détourna d’elle et s’éloigna, lançant tout de même d’un ton plein de sous-entendus en tournant un visage légèrement troublé vers elle.

- Mais non… je ne te déteste pas plus…

Il haussa les épaules et repartit, non sans avoir clairement lâché.

- Je te méprise.
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeLun 4 Juin - 15:16

Pendant qu’il bandait ses mains, il lui disait une simple phrase qu’elle avait tellement l’habitude de lui dire quand ils étaient encore enfants. A lui de réparer ses bêtises maintenant ? Il s’en rappelait donc. Mais au final dans ce nouveau jeu d’adultes, tous les deux étaient capable de faire des bêtises. Et pourtant, elle s’écarta de lui.

Cassidy avait d’énormes difficultés à parler. En effet, après ce que le Drakkari faisait pour elle, comment pouvait-elle lui dire calmement qu’elle souhaitait le contrôler d’une certaine manière. Bien sûr, il y avait toujours ce risque envers les autres et c’est à cela qu’elle se rattachait. Qu’il était un Drakkari et que sa force était quand même importante contrairement aux humains. Et cela elle n’en voulait pas. Ce n’était pas le lieu pour régler ses conflits et en faire profiter tout le monde.

Alors elle restait assez calme, détournant le regard avec la honte sur le visage d’en être réduite à cela même si c’était pour le bien de tout le monde. Cassidy tentait de s’expliquer du mieux qu’elle pouvait. C’était la seule chose qui pouvait un peu diminuer l’impact de la nouvelle. D’ailleurs, elle avait toujours été une très mauvaise menteuse et le Drakkari se fichait bien de savoir le fonctionnement du tatouage, tout ce qu’il allait retenir, c’est surtout le fait qu’il n’allait plus être libre de ses mouvements et dépendre de la volonté d’un mage.

Sûrement un comble pour lui qui avait l’habitude de mener la barque et pas de se laisser diriger. Seulement, la jeune mage se contenta de sortir les informations brièvement en omettant les détails sur les niveaux du tatouage, du moins, les différents risques pour elle. C’est quand même un sort visant à contrôler les mouvements des muscles de la victime. Le mage doit imposer sa volonté et être ferme dans ses convictions, sans cela, l’efficacité en serait réduite.

Je vais juste te donner les effets de ce sort. En gros, et même si cela me choque un peu, je te lie à moi. Cela signifie que dès que je prononce ce sort, tes mouvements m’appartiennent. Je sais que c’est barbare pour toi qui a toujours eu du mal avec l’autorité mais comme je te le dis, je ne m’en servirais pas pour abuser de toi.

Elle le répétait encore une fois et tout en disant cela, regardait les bandages qu’il avait fait grossièrement autour de ses mains. Encore une fois elle était surprise de son comportement. La jeune mage devait le reconnaître, il s’occupait bien d’elle malgré tout. En même temps, se rendait-il compte que c’était depuis son arrivée qu’elle enchaînait les bêtises ? Peut être qu’il en avait un peu conscience effectivement.

Par contre, elle omit de parler d’un autre effet du sort, dangereux et complexe pour la jeune femme. En effet, le deuxième niveau du sort consistait à ressentir les émotions négatives du lié afin de pouvoir réagir rapidement et à distance. Cela permettait d’anticiper un incident et ainsi vite rattraper les choses. Le seul souci, c’est que leurs sentiments à eux étaient particuliers. Enfin, Cassidy n’en savait rien pour Tristan car il devait toujours jouer un petit jeu envers et contre tout et si il avait éprouvé des sentiments un peu plus tard, elle serait bien capable de ressentir ces émotions supplémentaires.

De toute façon, c’est bien toi qui m’a dit que je devais rester méfiante non ? Je ne fais que te donner raison en même temps.

Oui, depuis le temps que Tristan lui avait dit qu’il n’y avait aucun bon fond en lui, que c’était du passé tout cela et qu’il fallait que Cassidy apprenne à se méfier de lui. Il ne faisait que confirmer les choses, et elle se servait de ces excuses pour que la pilule passe mieux. Qu’il le reconnaisse au moins.

Cependant, il y avait bien un risque. Etant donné que Cassidy ressentait un petit truc particulier pour Tristan, la liaison magique pouvait aussi bien s’inverser sur le plan mental et ça serait lui qui ressentirait ses émotions à elle, ce qui serait terrible dans un sens car le jeune homme serait capable de s’en servir contre elle.

Elle fixa le Drakkari et ce n’était pas de l’indifférence qui se voyait dans ses yeux, mais une certaine contrainte et un premier regret envers lui. Elle aurait eu envie de s’excuser mais tout ce qu’elle arriverait à faire, c’est l’énerver encore plus. Et la jeune mage le comprit parfaitement.

Pourtant, elle s'allongea sur le sol, complètement vulnérable face à lui mais bien trop déboussolée pour réfléchir à quoi que ce soit. Et sans un mot, sans un bruit, comme il l’avait toujours fait, il se retrouva au-dessus d’elle, une expression froide et malsaine sur son visage. L’expression de Cassidy changea, redevenant neutre voyant qu’il ne comprenait absolument rien. Qu’il ose faire quoi que ce soit sur elle ! Qu’il essaie un peu, il serait bien capable de réveiller une folie destructrice qui n’aurait rien de bon pour eux d’eux.

*Tu cherches à me faire quoi en me tenant comme ça ? Me dominer ? Essaie pour voir... tu n'y arriveras jamais ! Tu entends !*

Elle le regarda, sentant son emprise sur ses poignées et elle sera les poings et pendant un instant, un éclair passa dans ses yeux.

*Reste calme, indifférente... ca ne me touche pas*

Je ne suis pas la poupée des Cheistams. Je ne le fais pas pour moi mais pour les autres ! Tu comprends ça ? Tu crois vraiment que je vais te laisser agir librement et apprendre que tu auras commis des horreurs ici ? Il te faut quoi pour que tu comprennes ? Tu as toute la place que tu veux ici pour t’entraîner, te reposer, reprendre des forces. Oh bien sûr on m’a dit de ne pas le faire hein mais ce n’est pas très équitable.

Elle secoua la tête de gauche à droite. Décidément ce Drakkari était vraiment borné. Elle qui voulait tout simplement que les choses soient plus justes. Il avait beau être le pire des malfrats, Cassidy n’aurait jamais voulu le traiter de la pire manière qui soit.

Mais je t’ai prévenu, je ne veux pas que tu touche à une autre personne d’ici. Tu comprends ça ? Tant que tu es dans ce domaine, j’emploierais des mesures préventives. Je ne te laisserais pas te battre. C’est toi qui m’a dit pour tes crimes ! Tu crois que j’allais réagir comment ? En te faisant un petit bisou peut être ?

Elle soupira, reprenant sa respiration.

Je n’ai aucun ordre à recevoir des Cheistams, je décide. Si je les avais écouté tu serais dans un cachot au sous sol en train de pourrir le temps que je te fasse parler. Mais je ne te demande rien ! En fait je ne veux rien savoir ! Alors te gênes pas pour rester hermétique.

Alors qu’il la menaçait de ne plus la lancer tranquille, la jeune femme soupira. Là elle lui dévoilait ce qu'il savait déjà mais contrairement à tout le reste, il n'y avait que de la sincérité dans ses yeux. Elle se fichait carrément de savoir qui que quoi pour l'instant, cela lui était égal. Pour l'instant, il ne pouvait rien faire de grave et puis, toutes ces histoires ne l'intéressait pas vraiment.

Cependant, alors qu'elle tentait de restait indifférente à ce regard froid et de dominateur, une rage s'empara de Cassidy à l'intérieur d'elle même. Elle restait impassible, mais le fait d'être rechargée de magie n'était pas très bon. Un halo de lumière apparut tout autour d'elle, menaçant, inquiétant alors que le regard de la jeune femme restait neutre et indescriptible. Qu'il fasse attention à lui, la magie pouvait devenir instable à force de la chercher...

*Je veux juste remplir ma mission tu comprends ça ? Avoir une académie neutre, alors arrêtez de m'embobiner avec vos histoires de faction, ça ne m'intéresse tout simplement pas*

"Tu es têtu, borné, on essaie de te dire les choses calmement et toi tu réagis excessivement..."

C'était bien vrai, il était comme tout les autres. Cassidy chercha à calmer sa colère interne, soupirant doucement et fermant les yeux, essayant de voir le bon côté des choses, car elle sentait son flux d'énergie devenir instable et dangereux. La lumière disparut de son corps instantanément. Un peu calmée, , elle chercha à la rassurer un peu.

Tu ne seras pas tout le temps sous surveillance. Uniquement quand il y aura un danger. C’est tout, je ne vais pas plus loin. Et ne me prends pas pour une petite mage…

La dernière phrase la marqua profondément et elle ne dit rien, à part que son cœur en pris un coup et se releva quand il l'a laissa tranquille.

Je vais faire ça maintenant, on en sera débarrassé pour de bon.

Elle se dirigea lentement vers son bâton, le regard vide et perdu. Il fallait absolument qu’elle pense que c’était pour son bien à elle, pour éviter que la jeune femme s’enfonce trop profondément dans son jeu jusqu’à se laisser tenter. Bien qu’encore une fois, le contact avec ses lèvres avait laissé une drôle d’impression sur elle. Comme si elle avait envie d’en savoir un peu plus.

Sornettes ! Elle n’aimait pas ce genre de contact, pourquoi chercher à se laisser tenter par un démon comme lui qui n’en avait sûrement rien à faire de ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. Etait-ce une sorte d’amour ? Non c’est impossible, c’est bien la dernière personne de qui Cassidy pourrait bien tomber amoureuse. Alors imaginer une histoire avec lui, c’était improbable. Surtout que Monsieur n’était pas du genre à être l’homme qu’elle recherchait. Un sale caractère, son refus de se soumettre à l’autorité et surtout sa capacité à mentir. Ses paroles froides restèrent ancrées dans sa tête bien qu'elle chercha à les enlever.

Cassidy commença à murmurer quelques paroles magiques alors que son bâton se couvrait de runes dorées. Un pentacle apparut sous les pieds de Tristan d’une jolie couleur alors que la mage se concentrait sur le sort. Imaginer la liaison, le tatouage, pour le faire ressortir et l’activer pour de bon.

*Je n’ai pas le choix. Si il y avait une autre solution, je l’aurais fais mais je ne peux rien faire de plus…*

Ses yeux se fermèrent, concentrée sur le flot de paroles inconnues qui mettaient en place l’appel du contrôle.

"Moi Cassidy Herediane,
Mage du premier rang,
Par ce cercle mystique,
Devant le jugement d'Amela, déesse des énergies invisibles,
Je conclue et scelle ce pacte
Qui me relie à mon lié
Qu’il accepte la marque de ma reconnaissance
Et puisse ainsi me servir fidèlement,
Lorsque je le déciderais."


La lumière autour de Tristan se mit à grandir alors que les formes de son tatouage commencèrent à se dessiner petit à petit et Cassidy ne savait absolument pas ce qu’il pouvait éprouver en ce moment. Ce n’était peut être pas très agréable.

Gardant sa concentration, la jeune femme approcha de Tristan, franchissant le cercle du rituel et dans un élan qu’elle ne saurait expliquer, Cassidy lui prit sa main qu’elle serra doucement, le temps que ça se termine. Il n’en avait peut-être pas besoin car il était fort après tout et avait vécu des choses pires que cela, mais c’était une petite façon pour elle de le soutenir dans ce genre de situation, même si elle ne pouvait pas faire grand-chose. Et surtout, lui montrer qu'envers et contre tout, ses paroles d'avant n'avaient pas eu d'effet sur elle. Malgré ce qu’il lui disait avant, ses mots froids. Elle ne pouvait expliquer pourquoi ça, qu’il allait sûrement le repousser, mais au contraire d’un mage qui serait resté à distance, elle était juste à côté de lui.

Il valait mieux achever rapidement le pacte qui n’avait sûrement rien d’agréable pour lui.

"Que ce symbole soit le témoin de mon autorité
Ma signature magique en tant que mage"


Le centre du tatouage fut marqué par une belle rune de couleur violette, qui disparut rapidement alors que l’esprit de Cassidy se remplissait d’une nouvelle case qui désignait le contrôle sur Tristan. Elle ferma doucement les yeux, sans lâcher sa main, essayant de mener son propre combat intérieur. Si elle échouait, le sort ne serait pas efficace du tout.

Pendant qu’elle menait son propre combat, car contrôler un Drakkari était encore plus compliquer qu’un simple humain, la jeune femme serra doucement la main de Tristan, ce qui rappelait fortement une certaine scène dans le bassin, caressant le dos de sa main avec son pouce, ce qui avait pour effet de la calmer et de l’apaiser, tentant de faire le vide sur les émotions froides qu’il venait de lui balancer à la figure un peu avant. Elle se raccrochait uniquement à ce contact avec cette main, pour avoir la volonté suffisante afin de réussir.

Enfin, après un moment, le cercle disparut ainsi que le tatouage sur son dos. Mais il était lié à elle. Une étrange impression envahit Cassidy, c’était la première fois qu’elle faisait appel à ce sort et jamais elle n’aurait pensé l’utiliser. Ce n’était pas son truc de manipuler. Encore, si elle ne connaissait pas Tristan, la jeune femme aurait sûrement été plus sévère et sans pitié mais là c’était différent.

Le calme revint près de la fontaine de méditation, c’était terminé. Elle tenait encore sa main, concentrée dans son esprit.

*C’est… terminé*
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Tristan Konogan
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeLun 4 Juin - 21:00

Un sentiment de trahison. C’est ce que ressentait Tristan à cet instant.
C’était complètement stupide, parfaitement déplacé et totalement inattendu… Mais il lui en voulait à cet instant.
Parce que malgré ses paroles, il avait envie de la considérer bien plus courageuse que ce qu’elle ne montrait. Il voulait se dire qu’elle était encore mieux… qu’avant. Alors qu’elle ne pouvait qu’être extraordinaire.

Il s’imaginait que malgré ce qu’il avait pu dire sur son propre compte, malgré son obstination à lui mettre la « vérité » devant les yeux, elle aurait et garderait sa propre obstination. A savoir croire qu’il existait du bien en lui. Savoir trouver ce bien.
Alors même que lui-même avait cessé d’y croire.

Il espérait dans un sens, même si l’admettre même pour sa propre personne était un combat qu’il n’était pas prêt à mener, qu’elle s’obstinerait justement. Qu’elle ne céderait pas aux Cheistams parce que pour lui, elle ne pouvait qu’être qu’au-dessus de tout ça.
Si elle s’obstinait à chercher ce bien en lui. Même s’il fuyait, râlait, grognait… il se sentirait peut-être un tout petit peu accepté, entier.

Non pas entier… ça fait treize ans que je n’ai pas été entier… ce n’est pas maintenant que ça reviendra.


Oui, il espérait qu’elle suivrait son propre cheminement de pensées.
Qu’elle serait elle… Oui elle, entière, foncièrement correcte, trop justicière mais aussi trop tolérante. Peut-être que c’était une bonne chose qu’il soit en sa présence.
Peut-être qu’elle serait capable de passer sous sa carapace.

Râler, grogner, la chercher… c’était sa façon de se protéger. Mais le peu qu’elle avait déjà fait pour lui en une journée presque entière, malgré les coups, la douleur, la frustration et même l’humiliation… ce n’était pas grave. Elle lui avait donné un rayon de soleil. Il se sentait tellement mieux ici. Mais pas pour les raisons auxquelles elle pouvait penser.

Alors il se sentait trahi.
Bien sûr, on avait longuement essayé de le contrôler. Chaque fois c’était plus difficile à supporter, car chaque fois le mage qui l’appliquait ce fichu tatouage… était plus puissant.
Aucun n’avait réussi à le faire tenir plus de quelques secondes.
Finalement ils avaient tracé le vrai tatouage comme il aurait été fait par un non mage… Avec un stylet aiguisé, de l’encre, du sang, des plantes aux vertus pas toujours recommandables et sans ménager le garçon.

Au moins comme ça il restait. Seule la marque manquait et là encore ils avaient tous échoué. En comprenant qu’il allait se retrouver face à une mage, il se doutait que celle-ci serait mise au courant. Qu’elle tenterait de le mettre. Mais ça lui était totalement sorti de l’esprit en découvrant Cassidy.
Il avait ressenti diverses choses mais n’avait plus songé à ce tatouage. Sans doute parce qu’il la savait au-dessus de ça. Bien au-dessus. Elle était bien la seule femme, une des rares personnes à pouvoir prétendre le maîtriser sans avoir recours à ce truc. Il savait presque instinctivement qu’avec elle le tatouage tiendrait. Elle était puissante, il le sentait au plus profond de ses entrailles, son instinct de survie était très développé… et lui disait de craindre cette femme.

Alors la déception était d’autant plus forte. Déception, consternation…
Elle n’était qu’un jouet. Elle se laissait dicter sa conduite par des dirigeants certes adeptes de la justice, mais capable de torturer jusqu’au seuil de la mort un homme qu’ils soupçonnaient détenir des informations importantes. Ils seraient bien déçus s’ils savaient.

Et ça lui faisait bien plus de mal qu’il ne l’aurait cru. Comme si en agissant ainsi elle trahissait l’image si noble et fière qu’il se faisait d’elle… Image bien sûr dont elle ne pouvait même pas le soupçonner d’avoir en tête.
Elle trahissait cette image. Elle trahissait ses convictions.
Alors qu’elle était si différente des autres, alors même qu’il se convainquait de toutes ses forces du contraire pour ne pas éprouver ce fichu respect envers elle, elle agissait comme tous.

Il n’écouta même pas ses explications. Il s’en fichait totalement. Ses expressions étaient froides, presqu’inexistantes, peu rassurantes et avenantes malgré son beau visage. Mais elle fut habile et retourna ses propres paroles contre lui. Ces paroles qu’il avait prononcées autant pour la convaincre de ne pas l’imaginer comme un gars « bien », autant par provocation… pour qu’elle cherche ce gars si en avait le cran.

Et ce fut bien plus efficace que si elle avait utilisé cet étrange réflexe de sort de répulsion comme un peu plus tôt.
Tristan pâlit et se releva donc. Après les menaces et méchancetés qu’il venait de sortir, il pensait s’éloigner la tête haute. Mais elle était aussi, si ce n’est plus, habile que lui avec les mots.
Il resta sourd à la plupart de ses mots mais certains passèrent sa barrière. Quand elle lui affirma qu’il pouvait rester hermétique.

Au lieu d’être fou de colère comme elle s’y attendait sans doute il resta sur place, sans bouger, les yeux baissés vers le sol, le visage défait. Son teint était toujours aussi pâle malgré sa peau d’ordinaire dorée.
Bizarrement alors que ces accusations, réalités, lui auraient juste tiré un sourire et un rire un brin moqueur, sans doute suivi d’une réplique doucement provocante, au ton pleins de sous-entendus, là, Tristan ne bougeait plus, ne disait plus rien.

Il releva lentement les yeux alors que Cassidy s’était levée et lançait qu’elle allait faire ce marquage tout de suite. Et encore une fois, au lieu de lui hurler dessus, de la bousculer, ou même de tenter de s’éloigner très vite, il resta sur place, comme pour lui faciliter la tâche puisqu’elle en avait décidé ainsi.
Ses mains tremblaient légèrement. Et il avait rapidement baissé les yeux, pourtant attentif à ses paroles.

Le pentacle semblait invisible à ses yeux tellement aucune surprise ne passa dans son regard obstinément baissé, comme un petit garçon pris en faute et voulant s’absoudre de ses pêchés.
Il entendait plus qu’il n’écoutait. Quand elle prit sa main, elle eut certainement l’impression d’attraper un animal mort. Rien à voir avec ce contact chaud, doux d’un peu plus tôt quand il bandait ses blessures. Sa main était glacée comme si le sang n’y circulait plus, molle et sans la moindre énergie. Il n’enleva pas sa main mais peut-être l’aurait-elle préféré.

Elle ne savait pas pour le tatouage…
C’était une certitude. Autrement elle aurait hésité il en était sûr, elle aurait fait quelque chose. Alors qu’il avait été gentil avec elle… qu’il n’avait rien fait de mal. Elle le punissait. Et il était comme un animal. Sa mémoire était bonne. Comme un des ces animaux sauvages que l’on tente de domestiquer, qui s’approchent timidement avant de prendre des coups, il retiendrait.

En effet s’il ne serra pas la main de la jeune femme, les muscles de ses mâchoires se tendirent, dessinant d’autant plus le carré, la masculinité de ses traits qui pouvaient pourtant avoir tant d’expressions si peu menaçantes. Les muscles du bras qu’elle ne frôlait pas se tendaient aussi.
Il sentait la chaleur digne d’un foyer irradier dans son dos. Mais si la rune de la jeune femme n’avait rien de vraiment désagréable. Le tatouage lui, tracé bien avant se mit à saigner… exactement comme s’il était en train d’être réalisé par une main invisible, de nouvelles runes apparaissant dans son dos, invisible et furieuse qui tailladait au poignard sa propre vengeance.

Elle rompit le contact entre eux. C’était terminé.
Et pourtant il avait encore mal. Mais ce n’était qu’une douleur diffuse. La douleur physique, c’était toujours possible à supporter. Le sang coulait lentement le long de son dos musclé trempé de sueur, preuve qu’il ne le supportait pas aussi bien qu’il voulait le faire croire.
Tristan releva à nouveau les yeux vers Cassidy.
La joie, l’énergie, cette petite flamme de vie et de dynamisme dans son regard s’était éteinte et il fixa la jeune femme comme s’il ne la voyait pas.

- C’est mieux comme ça.

Sa voix était étrangement enrouée, comme la veille après qu’il ait bu la tasse. Pendant une seconde un chagrin sincère et sans doute venu tout droit du passé brilla dans son regard. Il se força à sourire, un micro sourire, minuscule, rien à voir avec son amusement, un sourire minable et totalement feint, pas du tout caché. Ses épaules s’affaissèrent un peu plus et il détourna les yeux d’elle avant de s’éloigner sans trembler ni trébucher, vers le terrain d’entraînement.
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Cassidy Herediane
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeLun 4 Juin - 23:09

La jeune femme avait des remords d’agir ainsi. Car ce n’était pas dans ces habitudes de faire et surtout pas avec Tristan. Alors elle s’inventait des raisons, qui le pousserait à accepter un petit mieux cette fatalité qu'elle aurait voulu repousser le plus loin possible. Et pourtant, elle le vit distant, froid, comme si il n'écoutait pas ses paroles. Cassidy soupira de désespoir.

*De toute manière il ne m'écoute pas...*

Autant achever la chose rapidement, comme ça on en serait débarassé. Et ce n'était pas de gaieté de coeur que Cassidy agissait. On pouvait croire ce que l'on voulait, c'était pour elle de la mauvaise magie. De devoir contrôler quelqu'un sans lui demander la permission. D'ailleurs c'était quelque chose qu'elle n'avait jamais utiliser, non jamais. Trop de responsabilités pesaient sur ses épaules pour prendre les choses avec innocence.

Lorsque Cassidy commença à incanter son rituel, Tristan semblait résigné, perdu. Tout comme la demoiselle qui avait encore une fois perdue toute trace d'indifférence, se demandant ce qu'elle était en train de faire. C'était son camarade d'enfance, le Drakkari qu'elle supportait difficilement mais qu'elle appréciait malgré tout. Alors voir ce visage dans cet état là était encore plus amer que tout le reste. Cassidy n'avait pas un mauvais coeur, ne se faisait pas manipuler, elle cherchait juste à protéger les autres.

Et à le voir comme ça rendait les choses encore plus difficiles. Elle se mordit la lèvre, cherchant à rester calme, alors qu'à l'intérieur d'elle c'était le chaos total. Cassidy aurait voulu s'approcher de Tristan pour l'aider, lui dire de ne pas s'inquiéter, mais elle n'était pas bête. C'est comme si on lui faisait ça à elle, Cassidy aurait vraiment très mal réagit.

*Tristan, mince quoi ! J'en ai pas après toi...*

Il l'avait soigné, s'était occupé d'elle et voilà le remerciement.

Alors qu'elle prononçait les mots, le regardant vidé, la jeune femme s'approcha de lui. Sa main était glacée. Cassidy ne baissa pas sa volonté et tout en fermant les yeux, lui transmit son énergie à elle et sa chaleur. Elle ne craignait pas ses mains froides et la mage voulait lui montrer une bonne fois pour toutes sa bonne volonté. Cela ne la dérangeait pas, il y avait de l'énergie à revendre ce matin.

Et elle lança cette douce chaleur sur Tristan, pour l'apaiser de la douleur qu'elle était en train de lui faire subir. D'un simple contact, lui faire comprendre qu'il ne fallait pas s'en faire, qu'elle était là pour lui. Qu'il n'était pas le seul à subir cette épreuve atroce et douloureuse. Et pourtant, il ne sera même pas sa main.

Pendant le contact, Cassidy se sentait nauséeuse. C'était la première fois qu'elle effectuait un acte sauvage de manipulation et elle le mit sur ce compte là alors qu'il lui était difficile de faire les choses, grimaçant, serrant les dents. Elle n'avait pas l'air en meilleure forme que lui, surprise par cette espèce de magie qui ne venait pas d'elle.

*C'est quoi ce truc ? La magie n'est pas censée faire mal...*

Alors, elle termina, soulagée que le rituel soit enfin terminé. La jeune femme se toucha le front puis regarda Tristan. Son regard et son air lui fit de la peine et culpabiliser un maximum. Horrifiée, la jeune femme l'entendit sortir une toute petite phrase, triste. C'est tout ce qu'il avait au fond de lui.

Et sans rien dire de plus, il partit vers le terrain d'entraînement. Cassidy qui essayait de reprendre ses esprits se tourna vers le dos du Drakkari. Ce n'était quand même pas... du sang ? Elle écarquilla les yeux, surprise. La magie n'était pas censée agir de cette manière, c'est impossible. C'était sa faute à elle ? La jeune femme lui aurait fait mal ?

Encore une fois, elle démarra au quart de tour, inquiète.

"Attends Tristan ! Il y a quelque chose qui n'est pas normal..."

Non elle n'avait pas utilisé le contrôle, comme elle lui avait dit, ce n'était pas son but. Mais comme le Drakkari ne voulait pas écouter, trop blessé sûrement, elle se dirigea vers lui et l'entoura de ses bras à la taille pour qu'il arrête d'avancer. Oh tiens, elle s'était encore rapprochée ? Tout justifier pour la demoiselle, qui tentait juste de l'arrêter dans sa marche par un moyen autre que le contrôle.

"Restes tranquille sil te plaît, je dois examiner cette chose. Ca m'inquiète"

Avec beaucoup de douceur, la jeune femme examina le dos du Drakkari. Effectivement il y avait du sang, ça marque magique et... Cassidy fronça les sourcils. Ce n'était quand même pas un tatouage barbare et rustique. La colère et la stupéfaction apparut sur son visage.

"Quoiiiiiiii ?! Ils n'ont quand même pas osé..."

Des oiseaux s'envolèrent en entendant le cri de Cassidy, complètement contrarié et examinant avec attention le dos du Drakkari, faisant parcourir doucement ses mains sur sa peau tout en évitant de toucher aux endroits marqués par le tatouage.

*Pas de doute... ils n'ont pas utilisé la magie pour ça...*

Et là, elle devint furieuse envers les Cheistams. Comment pouvait-on traiter un humanoïde de cette manière ? Encore la magie ça partait mais ce truc là c'était une autre histoire. Comme pour le marquer à jamais de son statut ennemi des Cheistams.

"Ils sont complètement fous ! C'est pas possible ! Non mais je vais aller leur dire deux mots à ces abrutis ! Ils peuvent aller se brosser avant que je ne bouge le petit doigt pour coopérer. Oh oui ! Non mais je rêve là... Ah et en plus ils cherchent aussi à me mettre en danger ?"

Elle était un peu vulgaire à sa façon et parlait à haute voix, exprimant ses pensées directement plutôt que de les garder pour elle, témoignant de sa grande rage qu'elle éprouvait face aux Cheistams.

"Si j'avais su... sérieusement... c'est stupide... Ils nous mettent en danger là. Aussi bien moi que Tristan. Ah je peux t'assurer et te confirmer qu'ils n'auront rien de ma part !"

Tout en disant ça, elle avait murmuré quelques mots discrètement pour détacher quelques feuilles d'un arbre qu'elle attrapa, les transforma en serviette et alla recueillir de l'eau de la fontaine pour l'humidifier. Puis elle retourna vers Tristan et lui épongea avec beaucoup de douceur le sang qui coulait.

"Je suis désolée... J'espère que ça ne te fait pas trop mal quand j'essuie tout ça... Crois moi Tristan... Je n'en savais rien. Et en plus on est dans le même cas maintenant. Ce tatouage est aussi dangereux pour toi que pour moi... Il n'a pas été fait avec les bons moyens... je comprends mieux les nausées et les douleurs..."

Comment lui dire qu'elle venait de regretter son acte. Et sinon il comptait garder ça toute la vie ? Dans un sens, le mettre au grand jour lui permettra de lui retirer plus facilement. Il était dans son dos donc il ne pouvait absolument rien voir. Et pourtant elle était encore là à panser ses plaies, les remords l'envahissant encore.

*Je n'y crois pas...*

Elle était encore en état de choc et tout en regardant sa blessure, trouva le moyen de se justifier et de tenter de le rassurer.

"Un vrai tatouage de contrôle n'est pas censé faire cet effet là... Non je suis furieuse contre eux. Et je te promets que quand tout sera terminé, je trouverais un moyen de le faire partir, hors de question que tu restes avec cette chose dans le dos."

Cassidy savait que le guerrier avait une certaine fierté et ça, c'était une horreur. Cassidy s'était calmée, amadouée, ne souhaitant que le bien être du Drakkari. Lui avoir posé ça contre sa volonté était ignoble et affreux pour elle. Cependant, une petite chose lui revint en mémoire. Ce petit bisou magique dans le dos qui atténuait la douleur. Alors, la jeune femme écarta une mèche de ses cheveux à elle et après avoir épongé le sang et marmonner quelques mots pour cicatriser les éventuelles coupures, elle déposa un très léger et maladroit bisou dans son dos.

Puis, elle regarda en direction des arbres et parla à haute voix pour qu'on l'entende bien.

"Ce qui serait bien, ça serait un petit remontant. Comme celui que je prends les matins pour me réveiller et me redonner de l'énergie et de la forme..."

Aussitôt, un verre apparut dans sa main contenant le breuvage de la jeune femme. Cela avait un goût plutôt mentholé, agréable et redonnait un coup de fouet directement comme si la fatigue n'existait plus. Cassidy se posa devant Tristan ensuite, tenant le verre dans ses mains et lui tendit timidement.

"Tiens, prends ça. Il vaut mieux aller sur un terrain d'entraînement en forme non ? Ah et n'essaie pas de le repousser, y a rien de bizarre, de particulier ou qui peut te donner des effets secondaires. C'est juste une boisson qui enlèvera la fatigue et c'est très efficace. Si tu n'acceptes pas, je trouverais bien un autre moyen pour te faire boire"

Le regard de Cassidy était un peu triste, bien qu'elle essaya de lui faire un sourire. Elle aurait tout fait pour le serrer dans ses bras à ce moment là.

Une douleur l'envahit ensuite à la tête et elle se toucha le front en grognant. Fichtre, ce maudit tatouage ne sera pas évident à harmoniser. Peut être que la douleur du Drakkari était physique, pour Cassidy elle était mentale.
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeMar 5 Juin - 13:55

Ses réactions n’avaient pas pour but de faire culpabiliser la jeune femme.
Même s’il était ingénieux, savait jouer avec les mots, les gestes pour toucher une personne, Tristan ne feintait absolument rien à cet instant.
Il était réellement et profondément ébranlé.
Sa volonté flanchait.

La trahison était un sentiment très difficile à vivre, dont on ressortait méfiant et différent, peu importe les efforts faits pour ne pas que ce soit le cas.
Le jeune homme se sentait trahi. Parce qu’elle était tellement différente de toutes les personnes qu’il avait connues et rencontrées au court de sa vie, même si encore une fois il essayait de se convaincre du contraire, qu’il plaçait en elle des espoirs inconscients.

Oui inconscients. Il ne savait même pas qu’il avait de quelconques espoirs pour quoi que ce soit. Mais pourtant il sentait la même frustration et la même tristesse que s’il en avait eu. Il en était d’ailleurs un peu surpris, ne comprenant pas vraiment pourquoi il se sentait aussi mal.
La douleur physique non… Ce n’était pas ça et puis elle n’avait pas encore posé sa marque. C’était autre chose de bien plus profond.

Tristan avait depuis longtemps compris comment il pouvait éviter de souffrir inutilement.
Et il s’y tenait scrupuleusement, dans la mesure du possible. Même avec Maud c’était possible, parce qu’il ne la voyait pas si souvent et avait pour elle un respect profond et une gratitude sans faille.

Cassidy commença à lancer son « sort », à poser sa marque sur lui. Même les paroles avaient quelque chose d’humiliant. Il avait l’impression de devenir sa chose. Son honneur en prenait un grand coup. Mais même ça encore ce n’était pas aussi fort que ce sentiment de trahison et de déception.

Il resta effectivement immobile.
Son corps ne bougeait pas si ce n’est le léger tremblement qui avait agité ses mains avant qu’il ne se contrôle. C’était comme s’il renonçait à tout, s’il n’avait pas la force de s’opposer à elle et à cette marque. Ou comme si, mine de rien, il était prêt à accepter… puisque de toute façon elle le ferait d’une manière ou d’une autre.

Il sentit sa main dans la sienne, une main chaude et douce mais c’est à peine si ça lui tira un battement de cils.
Normalement, c’était lui qui avait les mains chaudes. En fait peu importe la température il avait toujours les mains chaudes. Bien sûr peu le lui avaient fait remarquer pour la simple et bonne raison que même s’il était un charmeur et fréquentait sans honte les femmes, même s’il avait un comportement souvent charmant quand il le fallait, Tristan n’était ni démonstratif, ni affectueux.

Il n’avait aucun mal à embrasser bien sûr mais ce n’était que par amusement, divertissement, besoin passager. Pas par affection ou amour, jamais. Même s’il avait de l’affection pour Maud.
Alors il ne prenait pas la main de ses conquêtes. De toute façon celles-ci ne duraient jamais longtemps. Il partait vite ou les quittait. La plupart le prenaient bien. Après tout, il n’y a pas de mal à s’autoriser une distraction avec un si beau garçon, même si cela s’avérait très fugace.

Mais cette fois sa main était froide. Comme s’il avait perdu toutes ses forces mais aussi tout son être dans ce marquage en cours. Comme s’il n’était plus tout à fait lui-même. Le froid d’une forme de peur dont il se cachait mais qui était bien présente.
Et pourtant son regard s’était légèrement tourné vers Cassidy alors qu’elle le touchait. Il sentait cette chaleur qu’elle voulait lui transmettre et maîtriser ce tremblement dans ses mains fut brusquement beaucoup plus facile… il n’avait presque plus besoin d’essayer.

Même s’il donnait l’impression de ne plus être qu’un être vidé de sa volonté et de sa combativité Tristan surveillait de temps à autres la jeune mage proche de lui, ce qui redonna petit à petit un peu de chaleur dans sa large paume qu’elle tenait toujours. Il vit ses grimaces, son regard un peu vitreux. Mais il était trop occupé à sentir cette espèce de lame invisible lui taillader le dos pour s’en soucier plus que cela.

Enfin le contact fut rompu et c’est vrai que ses regards, ses mots étaient profondément marquants même si encore une fois ce n’était pas son intention.
Il ne cherchait pas à la blesser. Enfin si… il aurait voulu la blesser, au moins un peu, parce que lui-même avait mal… mais ne voulait pas le dire, ne voulait pas le comprendre. Seulement il n’était pas en état de chercher comment l’atteindre à cet instant.

Alors qu’il s’éloignait il l’entendit l’appeler mais continua d’avancer.
Quelque chose qui n’est pas normal ?! Quoi encore ? Elle avait vu qu’il se sentait mal ? Qu’il lui en voulait non pas pour cette marque mais pour ce qu’elle signifiait ?! Allons bon, cette fille était intelligente mais niveau subtilité ce n’était pas tellement ça. La preuve elle ne comprenait même pas ses sous-entendus pervers sur les placards et autres… alors pour voir ça…

Seulement alors qu’il était toujours en train de marcher, pris d’un tournis qui n’était heureusement pas visible vu son pas assuré, il l’entendit courir vers lui et s’arrêta soudainement, une jambe en l’air alors qu’elle passait ses bras autour de sa taille.
Par rapport à lui, leur différence de hauteur faisait qu’elle était comme une jeune adolescente s’accrochant à son grand frère déjà adulte. Elle était petite… et lui bien grand.

Pourtant il se figea et écarquilla les yeux, même si ça elle ne pouvait pas le voir vu qu’elle était dans son dos, la bouche légèrement entrouverte dans une expression trop pleine de surprise pour que ce soit feint ou un minimum attendu.
Sa jambe était toujours légèrement en l’air et il était aussi immobile qu’une statue. Tristan ne tourna pas la tête mais écouta ce que disait la jeune femme.

Elle voulait examiner sa marque… ce n’était pas normal… Elle s’inquiétait. Ses yeux s’écarquillèrent un peu plus alors qu’il serrait les poings.
Pourtant il ne bougea pas, réprimant un frisson sous le frôlement de ses doigts, doux, fins comme ses petites mains. Il reposa lentement sa jambe par terre mais ne chercha pas à partir, comme s’il acceptait de lui obéir alors même qu’à cet instant elle ne le soumettait pas à ce tatouage.

Elle cria, appuyant un peu plus fort contre son dos. En fait même pas, il la sentit serrer les poings contre sa peau alors qu’il ne la voyait toujours pas dans cette position. Son cri était indigné, en colère et il tourna légèrement la tête pour la fixer par-dessus son épaule.
Non, il n’était pas du tout inquiet pour lui, pour l’état de son dos. Il sentait assez cette énorme et tarabiscotée griffure pour savoir que c’était profond, qu’il saignait certainement.

Il eut un léger frisson alors qu’elle touchait de nouveau sa peau avec application et douceur.
Elle faisait vraiment attention. Sa phrase lui revint en mémoire, elle était inquiète… Pour lui, vraiment ?
Elle parlait et même s’il n’en donnait pas l’impression, toujours immobile et fixant un point droit devant lui, il écoutait ce qu’elle disait.

D’ailleurs Tristan était surpris de la voir autant s’emporter. Qu’elle le fasse contre lui, d’accord, ça il le comprenait plutôt bien, mais pas contre quelque chose qui le blessait.
Même si ses paroles étaient étranges. Comment ça elle était en danger ? Ses poings se crispèrent.
Par contre elle ne lui parlait pas là en fait. Elle parlait toute seule. Même s’il était encore blessé et frustré, Tristan sentit un petit sourire étirer ses lèvres. Cette fille était dingue.

Elle se mit à nettoyer ses blessures et il grimaça, les muscles de son dos se contractant aussitôt.
C’était douloureux tout de même.
Sauf que la jeune mage fit mieux. Elle s’adressa enfin à lui directement… et s’excusa, essayant de s’expliquer. Le Drakkari écarquilla encore les yeux, surpris, peut-être un peu touché quelque part qu’elle le fasse et un nouveau sourire se dessina sur son visage. Il se laissait faire sans tenter de se dégager. Et puis elle en avait souffert elle aussi apparemment. Du moins de ce qu’il comprenait. Ses explications étaient claires, comme si elle tenait à ce point à s’expliquer, à lui dire à quel point elle ignorait que ce tatouage avait dû être fait sans « magie » pour tenir sur lui.
Il ne répondit pas, mais écouta…

Par contre elle en vint brusquement un geste inattendu. Enfin encore plus inattendu que ce qu’elle avait fait jusqu’à présent. Ce petit bisou de rien du tout, très maladroit n’avait rien d’incroyable et pourtant Tristan eut du mal à déglutir, pris par surprise. Son sourire revint, en même temps qu’une petite étincelle dans son regard. D’accord… bien joué. Elle le coiffait au poteau par rapport à hier.

Mouais… bien joué


Elle parla aux « écureuils » puis se plaça devant lui avec une boisson chargée de l’aider apparemment.
Il ne souriait plus mais la dévisagea l’air moins… vide que plus tôt. Elle essayait de sourire, et en l’entendant dire qu’elle trouverait bien une façon de le requinquer avec son breuvage magique il revit cette obstination qu’il connaissait si bien.

Elle devait s’attendre à un refus, à ce qu’il l’ignore. Après tout elle n’avait pas pu voir ses réactions pendant qu’elle s’occupait de son dos. Mais Tristan pris docilement la boisson et l’avala d’une traire, renversant la tête en arrière, les muscles de son cou bougeant légèrement sous sa peau alors qu’il vidait le verre avant de le remettre dans la main de la jeune femme.

Le jeune homme l’observa, cette tristesse dans ses yeux et cette immense culpabilité. Il lui en voulait. Et pourtant…
Il se mit à sourire doucement et se pencha vers elle, prenant son menton dans une de ses mains pour qu’elle le regarde puisqu’elle semblait éviter son regard, le regret étant certainement responsable. Sa voix était calme, tranquille et pas coléreuse, comme s’il voulait la rassurer.

- Je sais… Je sais que tu ne t’en doutais pas. Ce n’est pas grave… Ca ne fait pas si mal… Et puis… je savais bien au fond, qu’avec toi… ce ne serait pas si douloureux. Ce n’est rien, ne t’en fais pas. Ce n’est qu’une promenade de santé avec toi. Ta magie est… différente.

Façon de dire aussi... lui rappeler qu'il y avait eu d'autres personnes tentant ce sort avant elle, des personnes qui avaient échoué... et n'avaient pas été aussi... délicates.
Il sourit et la fixa dans les yeux une seconde. La tristesse s’était envolée comme s’il voulait la cacher, et la lumière se rallumait dans ses prunelles.
Il prit même une mine un peu plus sévère, son sourire taquin revenant sur son visage, un peu brouillon comparé à l’habituel mais déjà présent.

- Tu ne devrais pas être si gentille avec un voyou. Ca ne te fera que du mal.


Sans prévenir, comme il semblait être habitué à le faire, il effleura doucement son front de ses lèvres, juste à la racine de ses cheveux, exactement comme un frère l’aurait fait avec sa petite sœur, se penchant donc vers elle mais sans brusquerie. Il resta peut-être appuyé plus que nécessaire contre elle mais quand il se redressa son regard était étonnamment calme, résigné et en même temps plus vivant.

- Tsss… Allez oublie ça princesse, je vais très bien… Et dis le aussi à tes "écureuils".

Il n’était pas si dupe que ça et avait compris qu’ils étaient surveillés… par des personnes qu’il ne pouvait pas voir, mais surveillés quand même.
Il étira ses bras au-dessus de sa tête et grimaça un peu sous le tiraillement de son dos avant de prendre une tête de gamin dégoûté.

- Par contre ton machin a un horrible arrière-goût de chou. Berk !


Il sourit puis lui fit un signe de main, s’éloignant d’elle comme si de rien n’était.
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Cassidy Herediane
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeMar 5 Juin - 15:58

Cassidy avait vraiment un comportement étrange et bizarre. Parfois cherchant à feindre une indifférence pour donner l’impression de ne pas s’attacher au Drakkari, parfois fougueuse en fonction de ces actions ou encore attentionnée envers lui. Et c’est ce dernier point qui est assez mystérieux à analyser. Car dans le passé jamais elle ne se serait conduite de cette manière là avec Tristan. Et encore là, ses gestes sont contradictoires.

Difficile à comprendre qu’elle préfère entreprendre les contacts, de manière tout à fait justifiée et rationnelle, plutôt que de devoir les subir. En effet, chaque action de contact a sa propre explication. L’avoir pris par la main était une manière pour elle de le soutenir dans un moment qui était dur, lui montré qu’il n’était pas seul et malgré tout ce qu’il pouvait croire, Cassidy se sentait très mal et ne voulait pas contrôler le Drakkari pour avoir une quelconque influence sur lui afin de profiter.

Contrairement aux autres mages qui avaient essayé de le dompter, elle ne voyait pas les choses de la même manière. En effet, supprimer les mouvements et la liberté en obligeant la victime à obéir aux ordres était quelque chose contraire à toutes les bonnes valeurs. On pouvait dire ce que l’on voulait mais c’est exactement la même chose que de vouloir enfermer un oiseau dans une cage. Et Tristan avait déjà à subir l’obligation de rester dans cette enceinte.

Cassidy aimait l’ordre et la justice, prônait les valeurs de l’autorité, mais de manière simple et naturelle. Elle ne pouvait pas empêcher une personne de refuser de se soumettre à l’autorité. C’était à elle de faire ce qu’il fallait pour que ce soit le cas. Contrôler et forcer est une solution trop facile, inspirant juste une colère et aucun changement au niveau de l’attitude.

Au pire, lors de ses combats contre des mauvais humains, et surtout les brigands, Cassidy n’avait jamais essayé de contrôler leur esprit, même si leurs actes étaient malintentionnés. Elle avait utilisé sa magie élémentaire pour les bloquer, les entravés, ce qui entraînait une grosse frustration mais toujours elle avait fait preuve de respect envers ses adversaires, même si ceux-ci ne lui rendaient pas la pareille. C’était sa façon de faire et d’agir.

Elle avait donc l’impression d’être salie, souillée. Surtout que Tristan, malgré son sale caractère et ses petites manières, n’avait rien fait de mal jusqu’à présent. Il avait beau avoir le sang vif, le respect devait être une de ses valeurs. Et Cassidy ne faisait rien que de rechercher la facilité. Elle avait conscience que c’était mal. L’avait-il remarqué au fond de ses yeux les remords que la jeune femme exprimait à l’heure actuelle ? Il semblait ne plus la voir, comme si il était dans un autre monde.

La mage aurait préféré affronter une autre créature violente, dangereuse, plutôt que de devoir subir ça. C’était une mage après tout, avec des fonctions défensives et destructives, parfois même créatives mais surtout pas de contrôle. Se défouler aurait été une bonne idée, enchaîner les sorts jusqu’à épuisement, s’entraîner jusqu’à ne plus rien penser ni dire. Devenir plus forte pour le bien de tous, être à la hauteur des attentes et des espoirs placés en elle.

Il fallait admettre qu’elle aimait bien la lecture aussi et pourrait passer des journées à étudier des nouveaux sorts, mais ayant passé 13 ans de sa vie à manipuler la magie, lire des livres, elle en connaissait pas mal à l’heure actuelle. Bien qu’on pouvait toujours s’instruire et que le domaine était tellement vaste aussi qu’il était difficile d’atteindre la connaissance parfaite. D’ailleurs, il y avait deux choses qui retenaient son attention. L’invocation inversée et quelque chose pour la disparition d’un tatouage physique bien que ce second point ne serait sûrement pas des plus agréables.

Alors elle avait eu un contact physique, cette fois ci pour le retenir. Il allait encore se faire du mal et pourtant, vu la marque du tatouage, le moment n’était pas bien choisi. Elle se laissa alors se rapprocher de lui, l’entourant de ses bras dans un geste d’étreinte autour de sa taille, et évitant soigneusement son tatouage pour ne pas lui faire du mal. Il pouvait bien la frapper, se défouler dessus, en même temps elle l’aurait bien mérité.

Cassidy aurait pu s’amuser à faire une blague de très mauvais goût, comparant leurs marques respectives dans le dos. Ils étaient tous les deux marqués. Sauf qu’elle, ça guérira et lui il faudrait trouver un autre moyen pour lui faire partir cette chose. Cassidy était quand même scandalisée par le comportement des Cheistams. C’était peut être un de leurs ennemis, mais ce n’était pas une raison pour le traiter comme ça.

*Il a le droit d’être traiter comme un humain et pas comme une bête de foire. C’est un Drakkari et pourtant, il est comme nous tous. Non, jamais je n’aurais fais ce genre de chose…*

Elle regardait cette étrange marque qui n’avait rien de naturel magiquement, imaginant la douleur et la souffrance que Tristan avait du ressentir. Elle imaginait le fier guerrier impuissant, maîtrisé, n’encaissant même pas des coups mais se laissant manipuler sans pouvoir rien y faire. Un frisson d’effroi la parcourut. Cassidy était humaine, on lui aurait fait ça à elle, la jeune femme pensa qu’elle se serait conduite sauvagement, refusant catégoriquement un tel acte. Elle aurait tout fait pour qu’on le la touche pas.

C’était une manière pour elle de se mettre à la place de du Drakkari.

Elle l’avait alors soignée, honteuse, souillée, nettoyant les traces de sang. Cassidy était forte et ne pleurait pas, mais elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver un profond malaise pour le drakkari. Tandis qu’elle faisait ça tout en pestant et râlant, elle se mit à réfléchir. La magie pourrait certainement venir à bout de ce tatouage une fois sa tâche accomplie.

*Même si ça me prends du temps, je trouverais un moyen de te faire partir ça. Et je m’en fiche de ce que tu penses… Tu n’es pas une pièce de bétail que l’on marque au fer à vie. J’ai jamais vu ça, ils sont complètement malades*

Cassidy faisait preuve de beaucoup de douceur, prête à encaisser ses paroles négatives, se préparant mentalement à une éventuelle tempête d’injures bien placées. Et pourtant, il avait tellement raison. Et elle tellement tort. Ce n’était pas la directrice qui parlait, soucieuse de la sécurité de ses étudiants, mais la jeune femme humaine. Car en effet, on peut avoir une vie professionnelle et une vie privée. Cela, les autres n’étaient pas censés le savoir. Tout ce qu’ils devaient voir était une directrice fière, sûre d’elle. Mais en privé, elle pouvait être différente.

Et pourtant, se mettait-il vraiment à sa place ? Et elle ? Est-ce qu’elle arrivait à se mettre à la sienne ? Des remords, de l’inquiétude, l’impression d’avoir mal agit.

Elle essayait cependant de deviner les réactions du Drakkari, afin de mieux le cerner, car pour l’instant il était un de ces gros mystères pour elle, difficile à déchiffrer. Et pour mieux le comprendre pour l’aider, il vaut mieux apprendre à le connaître. Ce qu’il est, ce qu’il vit.

*Résumons la situation. Si je ne le connaissais pas je verrais quoi ? Un homme avec plusieurs facettes. Une facette dragueuse voire perverse montrant qu’il aime bien les femmes et ne s’en cache pas. Il a donc du avoir de nombreuses conquêtes. Violées ? Je ne pense pas qu’il en a vraiment besoin vu son physique. Il doit claquer des doigts et les femmes se retrouvent à ses pieds. Donc cela est une mauvaise information. Bien sûr, une femme qui aura été avec lui pourrait tout simplement nier la relation, la dénigrer comme aussi il ne doit pas se contenter d’une seule femme, avec une légère préférence pour la fameuse Maud. Et puis, il l’a dit plusieurs fois, des femmes tueraient pour être à ma place. Il est donc très confiant et sûr de ses capacités dans ce domaine là*

Elle arrêta de penser à instant, se mordillant la lèvre tout en épongeant son dos, s’appliquant sur les gestes avec douceur, précision. Bien sûr jamais il ne dirait qu’il irait mal.

Cassidy se concentra sur le physique du jeune homme. C’était quelqu’un de charmant en apparence. Il avait ce petit sourire capable de faire fondre n’importe quelle femme mais auquel elle résistait plutôt bien. Sa grimace en tirant la langue sur le côté qui lui rappelait le Drakkari de son enfance et qui le rendait mignon et adorable. Ses cheveux en bataille, étaient coupés négligemment, mais cela lui donnait un petit style rebelle qui même si il était provocant, était aussi tentant. Une jolie chevelure rouge vive, symbole des Drakkaris.

Une peau qui semblait douce, tentant pour les bisous, qui l’écartait de cette image de guerrier brutal et barbare. Des expressions et des mimiques qui ferait fondre n’importe qui. Un physique très bien entretenu, soigné, sûrement pour plaire mais aussi pour impressionner la galerie.

C’est vrai que Cassidy était sous son charme en apprenant à le connaître. Il avait cette énergie et ce dynamisme qui changeait des hommes mielleux. Il était bourré de défauts mais c’est ça qui le rendait attirant avec ses petites attentions, mine de rien, placées de manière à ce qu'elle ne réagisse pas. Bien qu’elle doutait qu’il montre toutes ses mauvaises parties à ses conquêtes. Etait-elle sado ? Non pas vraiment, mais il était vivant, beaucoup plus que certains hommes se cachant derrière un masque.

En y pensant, si il n’avait pas choisi la voie du mal, la jeune femme se serait bien vu en duo avec lui. Lui le guerrier devant les ennemis, et elle la mage derrière améliorant ses capacités. Oui il aurait fait un bon compagnon, s’il n’avait pas ces pensées bizarres. Un compagnon d’aventures, elle n’aurait jamais imaginé en avoir un. Mais peut être qu’elle aurait un peu hésité. Car on n’aime pas voir souffrir son compagnon sous ses yeux, cela demande encore plus de méfiance à l’égard des ennemis. Et pourtant, elle lui aurait sûrement montré des choses qui lui plaisent.

*C’est un guerrier et cela se voit dans ses yeux. Sauf qu’il est plutôt tourné vers la réflexion, regardant la situation avant de riposter. Et il apprend vite de ses erreurs. Cependant, son regard est mauvais, noir, un tueur. Est-ce qu’il le fait pour se protéger lui des autres ou est-ce vraiment un plaisir, un train de vie qu’il recherche ? Je l’ai attaqué et tout de suite il a manifesté une froideur et une haine. Mais si je ne l’avais pas fais, il n’aurait peut être pas réagi aussi négativement. Trop habitué à traîner sur un champ de bataille et méfiant, peut importe son adversaire*

Elle repensa ensuite à ses petites attentions, parfois volontaires, parfois involontaire. Oh qu’elle aurait aimé en savoir plus à ce sujet, savoir si il jouait un petit jeu ou si il était sincère dans ses gestes et ses actes. On lui avait demandé de se méfier et pourtant, lorsqu’il s’occupait d’elle, il n’avait jamais eu de geste brusque.

*Sur ce point il n’a jamais été violent ou profitant de la situation. Ce qui annule son effet de dragueur. A voir si maintenant ça a un rapport avec moi parce qu’il me connaît ou si c’est simplement mes menaces qui le font réagir. Je n’aime pas les contacts et je ne me suis pas privée pour lui dire. Cependant, il utilise des petites attentions anodines pour… se rapprocher ? Non je pense que ça doit être normal. Enfin là je ne sais pas. Les Kaärs sont censés être égoïstes, à la recherche du pouvoir et la domination. Je le sais pour leur avoir demander une aide pour m’aider à rénover ce lieu… qu’ils n’ont pas fait avec beaucoup d’attention d’ailleurs. Il appelle ça comme il veut, pour moi, c’est une qualité, même si il veut jouer le gros dur*

En effet, c’était ce genre de petits gestes qu’elle appréciait et aimait, même si c’était tout nouveau pour la jeune femme farouche, pas vraiment du genre à se laisser toucher. Mais Tristan était aussi têtu qu’elle, dès qu’il avait une idée derrière la tête, on ne pouvait pas l’arrêter. C’était aussi dangereux pour Cassidy qui avait l’impression de commencer à l’apprécier malgré son sale caractère. Ces petits gestes étaient des attentions agréables, touchantes et même dans le bassin, la jeune femme ne pouvait pas ignorer ce qu’elle pensait au fond d’elle, même si elle pouvait un petit peu diminuer les choses. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’elle cherchait à s’éloigner de lui. Un petit pas en avant, un petit pas en arrière.

Quelle étrange relation en effet. Il se ficherait d’elle si il savait. Il lui avait dit qu’il était différent du petit garçon alors ses sentiments à elle, elle pouvait se les garder. Il ne voyait la vie que comme un jeu avec insouciance et sans aucune attache. Alors que Cassidy, elle, recherchait quelque chose de stable. Pour l’instant elle était encore un peu jeune mais peut être dans quelques années, elle trouverait un homme avec qui partager sa vie, fonder sa propre petite famille, un peu penser à elle. Bien sûr, elle aimait ce qu’elle faisait mais il y a un moment dans la vie où des tournants son envisageables. Non le Drakkari était loin de tout ça. A vrai dire, elle ne voyait pas ce qui la faisait penser à ce genre de choses.

Cassidy se contenta simplement de caresser un peu son dos machinalement avec douceur et eut soudain une idée. C’était peut être stupide car il n’était pas comme elle et n’aurait sûrement pas la même réaction mais tant pis, elle y allait au culot, lui faisant l’affront d’un tout petit bisou de rien du tout dans le bas de son dos. Elle n’avait pas la bonne manière de faire et pourtant la demoiselle osait faire ce petit bisou de rien du tout maladroit et discret. Bon c’était sûr, cela lui faisait bizarre de lui donner un bisou mais si ça pouvait lui redonner cette petite étincelle au fond des yeux, alors elle oserait. Elle ignorait en revanche toute la portée de son geste, ayant de l'innocence dans ce domaine là. Bien loin d'imaginer que cela avait fait réagir le Drakkari mentalement.

*Et dernière chose, qui n’a pas changé d’ailleurs, son refus d’autorité. Obéir aux règles que lui veut, il ne se laisse pas contrôler, si l’idée lui plaît il suivra, si ça ne lui plaît pas, il ne suivra pas. Ce qui le rend un peu différent des Kaärs quand même. Il agit selon sa propre conscience et ses idées. Il est intelligent et a de bonnes manières de parler. Et il ose dire qu’il n’y a rien à recycler ? C’est quoi pour lui le recyclage en fait ? Il ne fait pas le bourrin, ne tape pas sans réfléchir. Il n’a pas encore cherché à faire du mal. Enfin je cherche je cherche, il y a quand même des choses à exploiter. Après tout, nous ne sommes pas tout blanc ou pas tout noir… Et en plus, il a tendance à s’énerver quand ça le touche ou que ça ne lui plaît pas*

Elle s’arrêta de réfléchir, pour mieux se concentrer sur lui. Alors elle lui tendit cette boisson avec la complicité des lutines. Cassidy savait que ça ne pourrait lui faire que du bien, après, il fallait voir si il allait accepter ou pas. Mais elle était fuyante, perdue.

Contre toute attente, Tristan prit son verre pour le boire d'une traite sans rechigner. Ce qui l'étonna encore fortement alors qu'elle s'attendait plus à un refus catégorique de sa part. Non elle n'avait rien vu. En revanche certaines espionnes n'avaient sûrement pas loupé une miette de la scène et surtout des expressions du Drakkari.

Mais pour l'instant, Cassidy regardait ailleurs alors que la main de Tristan la recentra pour qu'il la regarde dans les yeux. Elle était surprise. De l'étonnement se lu sur son visage alors qu'elle regardait ses beaux yeux orangés alors qu'il semblait, beaucoup plus calme. Pas aussi froid que tout à l'heure. Quelque chose avait changé. Quoi ? Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait pour que ce soit le cas. A quel moment a-t-il tout simplement décidé de changer de regard ?

Cassidy se laissa faire, l'écouta parler et c'était à son tour d'être surprise, en entendant ses paroles. Que voulait-il dire en parlant de promenade de santé ? Que d'autres avaient déjà essayé ? Et oui elle devait être différente, même si elle ne comprenait pas vraiment pourquoi des Cheistams auraient cherché à maîtriser le Drakkari. Il y avait encore bien des choses à apprendre... Elle ne parla pas, ne dit rien mais se contenta de penser.

*J'espère juste... que je ne devrais pas avoir à l'utiliser trop souvent...*

Mais dans un sens, la lumière s'était rallumée dans ses yeux et ça, c'était un beau cadeau pour Cassidy qui lui fit un petit sourire timide. C'était ce qu'elle voulait. Qu'il soit bien ici. Malgré tout.

Il enchaîna directement avec une petite phrase un peu taquine.

*Ca c'est à moi d'en juger... Où sont mes limites... Et puis t'es pas un voyou ordinaire toi...*

Et avant qu'elle ait le temps de parler, répliquer, il lui effleura le sommet du front. Ce qui provoqua un nouveau frisson chez la jeune femme, essayant de rester correcte malgré tout. Pourtant, cela semblait être un petit geste tout amical, peut être un remerciement pour avoir insisté ? Elle ne dit rien, se laissa faire, juste qu'elle sentait un poids qui s'envolait loin d'elle. Comme si ce petit bisou avait pardonné la vilaine chose qu'elle venait de faire.

Ensuite, elle sursauta un peu quand il parla des écureuils. Ainsi il commençait à se douter de quelque chose. Bon c'est sûr qu'à force de petits gestes discrets, par ci par là, il pouvait tout aussi bien se douter de quelque chose. Cassidy eut un sourire gêné.

"Hum...."

Mais au moins il allait bien et ça c'était le plus important pour elle à l'heure actuelle. D'ailleurs il avait repris ses réflexions habituelles en critiquant son breuvage.

"Hey ! C'est pas parce que ça a un sale goût que c'est pas bon pour la santé mon cher"

Amusée, elle lui répondait la pareille tout en le regardant s'éloigner, non sans porter sa main à sa bouche pour qu'il l'entende.

"Et surtout fais pas de bêtises hein !"

Phrase typique qu'elle lui balançait souvent quand elle était plus jeune, mais là elle l'avait dit d'un ton taquin et malicieux. Non, elle ne comptait pas utiliser le contrôle pour des petites broutilles. Il en avait sa parole. Et la parole de Cassidy, c'était de l'or.

"Et forces pas trop !"

Un peu plus souriante comprenant qu'il allait mieux, mais toujours un peu inquiète pour lui, Cassidy tourna les talons et se dirigea vers le château. Il y avait beaucoup de travail à faire ce matin.


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Tristan Konogan
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MessageSujet: Re: Une Journée qui commence par une méditation   Une Journée qui commence par une méditation Icon_minitimeMar 5 Juin - 21:17

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